L’avenir des applications informatiques appartient aux mobiles, le reste paraît secondaire. C’est l’impression que l’on a pu ressentir en suivant les différentes conférences de Google I/O 2015 retransmises  de San Francisco par Internet.

À l’occasion de sa réunion annuelle qui réunit les développeurs d’applications,  Sundar Pinchai, le senior vice-président responsable des produits déclarait en substance devant un parterre de 600 personnes : « On a vendu 1 milliard d’appareils en 2014. On vise le prochain milliard d’utilisateurs. Vos applications pourront fonctionner sur près de 4.000 appareils Android différents sur le marché, fabriqués par plus de 400 fabricants et distribués par près de 550 opérateurs.» Un message qui défie les trois autres grands du mobile : Apple, Microsoft et Samsung qui peinent parfois à réunir autant de développeurs.

Android M met en scène une nouvelle approche du développement

L’objectif de Google, mais c’est aussi celui d’Apple et de Microsoft, est d’attirer le plus de développeurs dans son giron et ne pas se couper des communautés des réseaux sociaux. L’arrivée d’Android M jeudi a été marquée par l’introduction de « Now on Tap ». C’est une évolution de Google Now, qui « prolonge » Google search dans un service qui va deviner automatiquement les « informations que vous vouliez savoir ».  L’outil fait partie intégrante désormais de l’offre de développement et va permettre d’aller plus loin dans l’intelligence applicative.

Désormais Android M va apporter une série de « cartes », des informations ré-exploitables par chaque application. Depuis trois ans, Google a étendu le nombre de données qu’il tire des différentes opérations de « search ». Il utilise tous les contextes pour classer des informations sur votre emplacement, calendrier, boîte de réception, les recherches récentes, et bien d’autres données « contextuelles» pour anticiper les différentes requêtes. En appuyant sur le bouton d’accueil dans toute application, Android va lire l’écran et utiliser l’information pour créer des cartes pertinentes maintenant.

Pour Aparna Chennapragada, directrice de l’ingénierie en charge de Google now, « au lieu de copier les informations d’une application dans l’autre pour faire des recherches, il suffira d’appuyer simplement sur le bouton d’accueil Home et le système établira les liens avec les applications comme un outil d’assistance qui sonde l’environnement. Now on Tap peut faire ressortir des liens directs et profonds dans des applications à la place de pages Web ou des services Google. Si le système identifie un nom de restaurant, par exemple, il fournira des icônes pour les applications comme Yelp ou OpenTable, de sorte que l’on pourra faire une réservation sans attendre. »

30 millions de liens dans l’index de Google

Aparna Chennapragada a dit qu’un nombre incroyable de développeurs d’applications ont rendu leurs données interrogeables par ce service. Spotify, Chrome, OpenTable et la messagerie Viber sont par exemple compatibles. Selon la responsable de Now on tap,  « on a pu ajouter jusqu’à 30 millions de liens dans l’index de Google. »

Maintenant Now on Tap est basé sur un service au niveau plate-forme Android appelé le « Help  API », ce qui signifie qu’en théorie, tout développeur d’application peut créer un service qui utilise les données affichées sur l’écran. C’est Android qui lit l’écran, à distance, et pas Google mais l’impression d’être exploité par tous les moyens est un peu inquiétant et l’on a l’impression que la vie privée pourra être observée dans tous ses détails. Un sentiment qui vaut aussi pour la toute nouvelle version de Google photo.

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