Factoria poursuit tambour battant sa stratégie de diversification dans l’IT, les télécoms et la dématérialisation (GED) à coups d’opérations de croissance externe. Sur les douze derniers mois, le groupe a ainsi mené pas moins de douze acquisitions, dont près des trois quarts portent sur des entreprises dont l’activité dominante relève des télécoms ou de l’informatique.

Parmi les plus opérations les plus représentatives, on peut citer les acquisitions de LMS Informatique à Poitiers et de SO Hexawin à Cugnaux dans l’agglomération toulousaine. Dans les deux cas, il s’agit de structures proposant des offres d’infogérance à une clientèle de TPE et de PME locales. La première combine distribution et infogérance et réalise un peu plus de 2,5 M€ de chiffre d’affaires annuel avec un effectif d’une douzaine de personnes. La seconde compte une trentaine de personnes, dont une partie en régie, et pèse près de 3,5 M€ de chiffre d’affaires, expose Stéphane Puthon, directeur général du groupe (photo).

Autres opérations représentatives, les acquisitions au printemps de Résantilles et Aitech, deux structures basées en Martinique et Guadeloupe (rayonnant jusqu’en Guyane) dégageant environ 2 M€ de revenus annuels. La première est spécialisée dans les télécoms et la seconde en informatique. Ces opérations prolongent la diversification du groupe dans les métiers de l’IT et des télécom dans les territoires d’outre-mer entamée l’année dernière avec le rachat de MDSI (10 M€ de CA).

Et même lorsqu’il se renforce sur son métier d’origine comme avec le rachat en mai d’AJP, un concessionnaire Xerox d’une quarantaine de personnes réalisant 14 M€ de chiffre d’affaires en Bretagne en Mayenne, il consolide au passage ses activités IT. En l’occurrence, en rachetant AJP, Factoria hérite des 2,5 M€ de services informatiques que la société facture chaque année.

Factoria devrait ainsi achever son exercice 2024 sur un chiffre d’affaires de 235 M€, en croissance de 12% par rapport aux 210 M€ de 2023. Une croissance issue pour l’essentiel de la croissance externe. Avec un pôle télécom qui pèsera 25 M€ de chiffre d’affaires à la fin de l’année et un pôle IT qui dépassera les 60 M€, Factoria se rapproche de son objectif d’équilibrer ses activités impression et hors-impression. Un objectif qu’il devrait atteindre fin 2025.

À noter que le groupe vient de recruter un directeur général pour piloter son pôle IT. Il s’agit de Philippe Gervais, jusque-là directeur général adjoint de Consort Group.

Cette stratégie d’équilibrage de ses métiers et d’accélération de sa politique de croissance externe est soutenue par BPIfrance et le fonds espagnol Oquendo Capital, deux fonds montés au début de l’année à près de 25 % du capital au côté du family office Groupe Baelen, actionnaire principal depuis quatre ans.

Fort de cet appui financier, Factoria s’efforce désormais de se façonner l’image d’une véritable entreprise de services numériques, spécialisée à la fois sur les métiers de l’impression, les télécoms, l’informatique et la dématérialisation, souligne Stéphane Puthon. Quatre métiers complémentaires que le groupe cherche désormais à développer simultanément chez une plus large proportion de ses clients. Aujourd’hui, ils sont moins de 20% à faire appel à ses services sur au moins deux de ses métiers. Une stratégie de vente croisée ambitieuse va être mise sur pied à cet effet. Elle devrait contribuer à accélérer la dynamique de croissance organique du groupe dans les prochaines années.