Koesio fait des émules. Le groupe Factoria en fait partie. Comme Koesio, Factoria s’est hissé en peu de temps parmi les poids lourds de son secteur. Parti de zéro en 2006, le groupe vient de clôturer son exercice 2022 sur un chiffre d’affaires (non audité) de l’ordre de 175 millions d’euros (pour 700 salariés) et il devrait dépasser les 200 M€ cette année (avec une rentabilité supérieure à 10%).

Comme son concurrent, Factoria a eu massivement recours à la croissance externe : environ 45 opérations en moins de 10 ans, dont 25 ces trois dernières années. Parmi les dernières acquisitions en date, celles de l’installateur de téléphonie du Centre-Val de Loire Centracom en décembre dernier ; du prestataire de services numériques marseillais Aubacom en juin, et du prestataire informatique tarnais Equasys (membre du groupe Resadia) en avril.

À l’instar de Koésio, Factoria s’est développé initialement sur les métiers de l’impression avant de se diversifier à partir de 2016 dans l’informatique, les solutions de gestion documentaires et les télécom. Des activités qui pèsent aujourd’hui plus de 35 M€ de chiffre d’affaires, selon son directeur général, Stéphane Puthon (photo).

Le groupe est également actif dans le câblage et les courants faibles, les impressions grand format, ls écrans interactifs… Cette diversification s’est accélérée ces dernières années. Les activités hors-bureautique ne pesaient que 10% du chiffre d’affaires total en 2019, contre 35% en 2022.

Soucieux de rassurer les clients en préservant l’engagement des équipes, la proximité, l’agilité des entités rachetées, Factoria a fait le choix de conserver leur nom et leur structure juridique. Le groupe compte ainsi 41 filiales en métropole et 15 en outre-mer. Parmi les principales : son entité historique Factoria, implantée dans l’Est parisien ; Factoria Ouest, sa filiale de l’Ouest de l’Ile-de-France ; Financia, sa captive de financement ; Générale de Bureautique, sa filiale bretonne ; Factoria Télécom, le vaisseau amiral de son pôle télécom ; et Factoria 2.0, principale entité de son pôle IT.

S’il est extrêmement actif sur le terrain des acquisitions, le groupe veille à maintenir une forte dynamique de croissance organique. En dépit du ralentissement du marché de l’impression, il est ainsi parvenu à faire progresser ses facturations de 6 à 7% à périmètre comparable sur l’exercice écoulé. Il mise pour cela sur un niveau de service premium : délais de réponse courts, qualité de diagnostic…

Un niveau de service qui implique des équipes correctement dimensionnées et formées. Et pour mieux maîtriser sa qualité, le groupe a fait le choix d’internaliser l’ensemble de ses métiers, du décroché téléphonique à la maintenance, en passant par l’intégration de solutions logicielles complexes.

Soutenu par le groupe Baelen, qui a pris une part majoritaire dans le capital en 2020, Factoria entend poursuivre sa croissance au même rythme cette année, en s’appuyant sur une solide croissance organique complétée de cinq à huit opérations de croissance externe en fonction des opportunités. Bien implanté dans le Nord, le Centre et le quart Nord-Ouest de la France, le groupe aura probablement à cœur de développer sa couverture dans le Grand-Est et le Sud-Ouest à l’avenir.