Constructeur et opérateur de centres de données, OVHcloud se flatte d’être l’un des acteurs les plus en pointe de son secteur en matière d’efficacité énergétique. Plus généralement, le groupe roubaisien a fait de la maîtrise de son empreinte environnementale l’une de ses priorités stratégiques. En témoigne la décision du PDG du groupe en avril dernier de faire remonter au niveau de son comité exécutif les sujets RSE (responsabilité sociétale d’entreprise).

De fait, en adoptant dès le début des années 2000, un modèle industriel verticalement intégré, OVHcloud a mis l’optimisation des ressources au cœur de sa démarche, selon Yona Brawerman, directrice RSE d’OVHcloud. Une approche qui l’a amené à innover pour limiter l’impact de la fabrication et de la consommation de ses centres de données.

Après avoir commencé à fabriquer ses propres serveurs en 2002, le groupe s’est mis à les démonter à partir de 2009 pour optimiser la durée de vie de leurs composants. Aujourd’hui, OVHcloud démonte systématiquement ses serveurs réformés pour en réemployer et recycler l’ensemble des composants. Environ 30% des composants des nouveaux serveurs sont réutilisés.

Une approche circulaire à laquelle il demande à ses fournisseurs d’adhérer en leur enjoignant de signer un code de conduite par lequel ils s’engagent à fournir des informations précises sur l’empreinte carbone de leurs composants et réduire leur propre empreinte carbone. 75% de ses fournisseurs l’ont déjà signée, assure Yona Brawerman.

Cette logique circulaire, OVHcloud l’a adoptée pour les bâtiments. Ainsi 24 de ses 33 bâtiments sont d’ex-bâtiments industriels réhabilités pour accueillir ses centres de données.

Sur le plan énergétique, OVHcloud a introduit dès 2003 dans ses centres une technologie de refroidissement propriétaire baptisée watercooling, qui permet de refroidir des salles de serveurs sans recours à la climatisation. Généralisée à l’ensemble de ses centres, cette technologie permet à OVHcloud d’arborer un PUE compris entre 1,1 et 1,3 selon les centres quand la moyenne du secteur se situe autour de 1,57, expose Yona Brawerman.

Egalement attentif à sa consommation d’eau, OVHcloud utilise des refroidisseurs de type drycoolers en extérieur qui n’utilisent pas d’eau sous 26°C et très peu au-delà. Et il commence à déployer des systèmes dits adiabatiques qui permettent de réduire encore de moitié sa consommation d’eau.

Prochain chantier en passe d’être achevé : la mise à disposition de ses clients d’une calculette carbone pour leur permettre de mesurer l’impact des services cloud qu’ils utilisent et les aider à prendre des décisions éclairées en vue de de l’optimiser. Une calculette développée en étroite collaboration avec l’ADEME et qui devrait officiellement être lancée en 2023.

A noter que l’électricité (scope 2) représente 38% de l’empreinte carbone d’OVHcloud et que les serveurs (scope 3) ne représentent que 46% de ses émissions (58% pour l’ensemble du scope 3).