VMware a heureusement surpris Wall Street au deuxième trimestre. Profitant du boom des abonnements et du SaaS qui ont bondi de 43% à 631 millions de dollars – et représentent désormais 22% des revenus de l’entreprise – le chiffre d’affaires a grimpé de de 9% d’une année sur l’autre à 2,88 milliards de dollars . En revanche, les ventes de licence ont atteint 719 millions de dollars, contre 773 millions de dollars un an plus tôt. De nombreux clients ont accéléré leurs plans cloud au cours du trimestre, a déclaré le CEO de la société Pat Gelsinger, tandis que les implémentations sur site ralentissaient dans le cadre de la « redéfinition des priorités » des budgets informatiques suite à la pandémie de coronavirus. « Nous pensons que la reprise de l’économie entraînera la reprise des projets sur site », a ajouté le dirigeant. Il a par ailleurs rappelé que VMware avait réorienté sa stratégie vers le cloud et le SaaS avant même la crise actuelle.

Le deuxième trimestre a d’ailleurs été riche en matière d’alliances avec les principaux fournisseurs d’infrastructures cloud. Il a ainsi été marqué par la sortie officielle de Google Cloud VMware Engine et de la solution Oracle Cloud VMware. De son côté, Microsoft a dévoilé sa solution Azure VMware de nouvelle génération. Par ailleurs, la mise à niveau de VMware Cloud sur Dell EMC a également marqué le marché des déploiements sur site et en périphérie.

Toujours au cours du trimestre, de nouvelles fonctionnalités ont été introduites dans VMware Cloud on AWS autour de la modernisation des applications et la continuité des activités, en s’appuyant en partie sur les solutions de reprise après sinistre de Datrium, société acquise début juillet.

VMware Cloud on AWS a enregistré une progression à trois chiffres, s’est félicité le directeur financier Zane Rowe, attribuant cette bonne performance aux partenaires AWS.

Le chiffre d’affaires du deuxième trimestre a légèrement dépassé les prévisions de Wall Street qui étaient de 2,8 milliards de dollars. De même, le bénéfice par action de 1,81 dollar était supérieur aux 1,45 dollars attendus. Pat Gelsinger s’est toutefois montré prudent concernant les prochains mois. Il y a « beaucoup d’incertitude dans l’ensemble », a-t-il déclaré, « mais nous nous attendons à ce que le secteur informatique soit en bien meilleure forme que le PIB, et que les logiciels et le cloud soient en bien meilleure forme que l’informatique dans son ensemble. » Il a par ailleurs expliqué aux investisseurs que l’intégration des deux plus grandes acquisitions récentes de la société, Pivotal et Carbon Black étaient en bonne voie et laissaient présager un succès.