Atos vient de finaliser deux acquisitions dans le secteur de la cybersécurité. L’ESN est désormais propriétaire de Digital Security, l’ancienne filiale d’Econocom. Créée en 2015 avec l’aide un groupe d’experts en sécurité informatique, Digital.Security est notamment à l’origine du premier CERT (Computer Emergency Response Team) européen comportant un laboratoire de test de sécurité Io, notamment grâce à des capacités de rétro-ingénierie matérielle et logicielle, de désassemblage ou de décodage des signaux de radiofréquence. Pour Atos il s’agit là d’un atout essentiel dans la lutte contre les menaces et les vulnérabilités de l’IoT.

Basée à Paris avec des bureaux à Villeurbanne (Lyon), Labège (Toulouse), Villeneuve d’Ascq (Lille), Aix en Provence et Mérignac (Bordeaux), ainsi qu’en Belgique (Bruxelles) et Luxembourg, Digital.Security emploie 250 consultants qui vont « renforcer l’approche de bout-en-bout » d’Atos. « En accueillant les consultants expérimentés et certifiés de digital.security au sein des équipes d’Atos, nous consolidons notre position d’acteur-clé de la cybersécurité en France, en Europe et dans le monde », commente dans un communiqué Pierre Barnabé, Senior Executive Vice-President, directeur des activités Big Data & Cybersécurité chez Atos. « Notre arsenal de protection contre les menaces et vulnérabilités de l’IoT est plus que jamais à la pointe du marché. Nous nous réjouissons de travailler ensemble et de profiter des synergies pour accompagner nos clients. »

Atos a également mis la main sur Paladion, un important fournisseur de services de sécurité gérés américain. Avec cette opération, Atos ajoute des capacités de détection et de réponse (Managed Detection & Response, MDR) à ses offres et « ouvre la voie à une prochaine génération de ses Security Operations Centers (SOC) prescriptifs » grâce à l’intégration de la plateforme d’intelligence artificielle (IA) AIsaac de Paladion, à la pointe de la technologie pour la cyber-analyse et les SecOps hybrides. Ce modèle SaaS pour la détection et la réponse aux menaces multi-vecteurs est une technologie brevetée avec plus de 1.000 cas d’utilisation et 100 modèles d’IA précise Atos.

Les centres de sécurité (Security Delivery Centers) de Paladion aux États-Unis, au Moyen-Orient et en Inde rejoindront le réseau mondial de Security Operations Centers d’Atos.

Fondé en 2000 et basé à Reston (Virginie), Paladion emploie 800 personnes et revendique plus de 400 clients dans 12 pays. Ses fondateurs continueront à jouer un rôle actif dans les années à venir indique l’ESN française dans son communiqué. « L’acquisition de Paladion s’inscrit dans notre stratégie visant à développer nos capacités et technologies cyber afin d’aider nos clients à relever leurs défis de sécurité. Les clients des deux entités apprécient les capacités qu’apporte la fusion et nous sommes convaincus de l’impact positif que cette opération aura sur notre activité », précise dans le document Pierre Barnabé.