Apple deviendrait-elle, sous la houlette de Tim Cook, une grande société américaine comme les autres ? Le limogeage brutal de deux dirigeants importants de la société peut le laisser supposer.

 

Si Sandy a frappé durement la côte est des Etats-Unis, un autre ouragan a quant à lui touché la Silicon Valley, plus précisément Cupertino. Tim Cook vient en effet de réorganiser complètement son management, laissant deux victimes sur le carreau, et non des moindres. Le premier est Scott Forstall, le vice-président en charge d’iOS. Cet ancien de chez Next, pressenti  comme le successeur potentiel de Tim Cook, a notamment supervisé les développements de Siri et de Maps, deux logiciels partiellement aboutis avant leur mise en service. Doté d’un égo que l’on dit démesuré, Scott Forstall aurait, si l’on en croit TechFortune  commis une énorme faute en refusant de signer la lettre d’excuses d’Apple destinée aux utilisateurs de Maps.

Ayant fait toute sa carrière auprès de Steve Jobs, dont il était le protégé, il bénéficie d’un traitement spécial et ne sera pas chassé sur le champ comme un simple collaborateur. En attendant de quitter la société l’an prochain, il fera office de conseiller spécial auprès de Tim Cook. Une affectation qui ne trompe personne.

iOS sera dorénavant pris en charge par un autre ancien de Next, Craig Federighi. vice-président de Mac Software Engineering, qui aura donc la haute main sur tous les systèmes d’exploitation de la firme à la pomme. Siri et Maps passent toutefois sous la responsabilité d’Eddy Cue, chargé des logiciels et services en ligne, et à l’origine d’iTunes et de l’App Store. Il avait déjà repris en catastrophe MobileMe remplacé il y a tout juste un an par iCloud.

Le patron des Apple Stores limogé 


BrowetL’autre victime de la réorganisation est John Browett, le patron des Apple Store. Arrivé aux commandes au mois d’avril, l’ancien PDG de l’enseigne britannique Dixons et des grands magasins Tresco, n’était assurément pas la bonne personne pour diriger les boutiques Apple.

Après avoir mené une offensive de charme auprès des salariés, offensive qui s’était traduite par des augmentations profitant surtout au personnel  américain, il avait ensuite commis des faux pas en engageant une réorganisation contestée par le personnel, puis en revenant sur sa décision. Ce qui avait mis à mal sa crédibilité.

Apple se retrouve désormais au même point que lors du départ du prédécesseur de John Browett, Ron Johnson, il y a exactement un an. La perle rare est assurément difficile à trouver.