Patrick Drahi se dit très satisfait des résultats d’Altice Europe et de la France en particulier. « Depuis le début de 2018, Altice Europe a systématiquement réalisé des performances supérieures à celles prévues dans son plan de redressement, démontrant une réelle amélioration de la tendance au niveau des abonnés et des signes de stabilisation séquentielle de l’ARPU. Nous avons démontré notre capacité à regagner du terrain », explique dans un communiqué le président et fondateur du groupe, Patrick Drahi. « En France, nous avons regagné plus d’un million d’abonnés depuis le début de cette année, soit le nombre d’abonnés perdus durant les trois années qui ont suivi l’acquisition de SFR. »

L’opérateur, première filiale d’Altice Europe compte désormais 14,91 millions de clients mobiles et 6,19 millions de clients fixes, dont 2,46 millions sont équipés de la fibre ou du câble. Ces gains de clients pèsent toutefois lourds dans la balance provoquant une baisse de l’ARPU (revenu moyen par abonné) qui recule de 4,20 euros sur le fixe (à 31,70 euros) et de 3,40 euros sur le mobile à 22,40 euros). Au Portugal également le groupe a regagné du terrain au troisième trimestre, le meilleur depuis 2012.

Altice a pour cela beaucoup investi dans les réseaux (notamment dans la fibre optique), les services et les équipements mis à disposition des clients. Il a ainsi dépensé 706 millions d’euros au cours du trimestre, auxquels il faut ajouter 1,013 milliard d’euros pour acquérir les droits de la Champions League dans l’Hexagone (contre 726 millions d’euros un an auparavant).

Tout cela pèse sur les résultats. Le chiffre d’affaires des neuf mois écoulés (le bilan trimestriel ne nous est pas communiqué) a ainsi reculé de 8,6% à 7,56 milliards d’euros. En revanche, le revenu opérationnel passe de -305,6 millions d’euros à +539,8 millions d’euros et la perte opérationnelle chute de 69,4% pour atteindre 309,8 millions d’euros.

Dans son communiqué, Altice promet toutefois de renouer avec la croissance en 2019.