Serait-ce enfin le bon ? Allen Waugerman vient d’être nommé CEO de Lexmark. Il s’agit de la troisième personne à prendre la tête de la société en moins de trois ans. Il succède à Richard Geruson qui a quitté le fabricant d’imprimantes et fournisseur de solutions d’imagerie en novembre dernier « pour raisons personnelles », un an à peine après son entrée en fonction (il dirige désormais la société de conseil GBSI). Le conseil d’administration avait alors nommé un triumvirat à la tête de l’entreprise en attendant le recrutement d’un nouveau CEO. Il semble que les recherches n’aient rien donné puisque c’est un candidat interne qui assure désormais la direction. Faisant partie du triumvirat nommé en novembre, Allen Waugerman, était depuis 2016 vice-président et directeur technique. On notera qu’il faisait lui-même partie du comité de sélection des candidats.

« Nous sommes ravis de nommer Allen au poste de président et chef de la direction de Lexmark », affirme dans un communiqué le président du conseil d’administration, Mickey Kantor. « Il apporte un leadership fort, une intégrité, une connaissance approfondie de la technologie et un historique d’engagement envers le succès de Lexmark, faisant de lui le bon choix pour diriger la société vers une croissance mondiale continue. »

Le moins que l’on puisse dire est qu’Allen Waugerman connaît bien la société. Après deux ans passés chez IBM, ce diplômé de l’université du Kentucky à Lexington a rejoint Lexmark à ses débuts en 1991 en tant qu’ingénieur, assumant ensuite divers rôles de management, notamment à la direction des ventes et du marketing des consommables. Depuis lors, il n’a jamais quitté Lexington où il occupe différentes fonctions, notamment à son ancienne université. C’est le gage d’une certaine stabilité, ce dont Lexmark a le plus grand besoin.

En décembre 2016, la société alors en difficulté avait été acquise pour 3,6 milliards de dollars par un consortium d’investisseurs composé du fabricant chinois de puces pour cartouches d’encre Apex Technology, du fonds asiatique PAG Asia Capital et de Legend Capital (anciennement Lenovo Capital). Cette acquisition avait été marquée par le départ de Paul Rooke, qui comptait 25 ans de présence dans la société dont 6 ans en tant que CEO.