SentinelOne a triplé ses effectifs dans la zone EMEA où il a enregistré une croissance nette de 105% des nouvelles affaires au cours du dernier exercice, y compris pendant le confinement. C’est ce qu’a déclaré le responsable du channel EMEA de la société Roland Stritt à Channel Partner Insight. « Nous avons investi massivement ces trois derniers mois, particulièrement en Allemagne et en France car nous y constatons des taux de croissance élevés. Nous doublons notre chiffre d’affaires, et plus important encore, nos partenaires doublent la taille moyenne des transactions », a-t-il expliqué.
Le spécialiste de la cybersécurité israélo-américain profite de la fusion agitée de Symantec avec Broadcom ainsi que de l’absorption de Carbon Black par VMware pour séduire leurs partenaires. Et d’autres. « Il y a une tendance, particulièrement chez d’importants partenaires de CrowdStrike, à s’éloigner ou à préparer un plan B solide, car ils nous considèrent beaucoup plus agréables, amicaux et solidaires, avec une stratégie channel claire comparé à d’autres », estime Roland Stritt.
Désormais valorisée 1,1milliard de dollars grâce à une levée de fonds de 200 millions de dollars réalisée en début d’année, la licorne à la chance d’être positionnée sur le bon segment du marché de la sécurité, au bon moment. « Si vous regardez d’autres grands acteurs de la sécurité et du réseau, beaucoup d’entre eux ont acquis des spécialistes des postes de travail, car il est désormais clair que les postes de travail sont l’avenir. Regardez les tous, Fortinet, Palo Alto Networks, Cisco », explique le responsable channel.
Malgré les rumeurs croissantes d’une éventuelle introduction en bourse, SentinelOne compte tout d’abord utiliser son financement en espèces pour développer sa R&D et renforcer son portefeuille d’IA afin d’identifier et d’isoler les comportements anormaux dans les réseaux d’entreprise. Il s’agit d’investir à bon escient et de ne pas brûler l’argent a encore expliqué Roland Stritt à nos confrères.