Oracle a publié les résultats de son troisième trimestre fiscal, encore solides grâce au cloud et à l’intégration du groupe d’informatique de Santé Cerner qui tire vers le haut les principaux indicateurs. Sur le trimestre clos début février, le géant du logiciel enregistre ainsi un chiffre d’affaires de 12,4 Md$, en progression annualisée de 18%. Cerner contribue à hauteur de 1,5 Md$ Le bénéfice net atteint lui 1,9 Md$, soit 68 cents par action diluée, dans le haut de la fourchette des prévisions.
« La forte croissance de nos bénéfices trimestriels a été portée par une croissance de 48 % à taux de change constant du chiffre d’affaires total de nos deux activités cloud, infrastructure et applications », a commenté dans un communiqué Safra Catz la CEO d’Oracle, qui précise que les revenus cloud annualisés du groupe dépassent désormais 16 Md$. Sur le trimestre, le cloud progresse de 45% en dollars à 4,1 Md$, porté par le bond de 55% de l’infrastructure (IaaS) à 1,2 Md$, tandis que les applications (SaaS) sont en hausse de 44% à 2,9 Md$. Hors Cerner, la croissance du cloud est de 28% sur le trimestre a précisé la dirigeante.
Questionnée par un analyste sur pourquoi la croissance IaaS et SaaS ne décélère comme c’est le cas chez les concurrents, la direction a vanté les atouts du cloud Gen 2 d’Oracle et la rapidité de son son réseau RDMA non bloquant. Selon Larry Ellison, directeur technique d’Oracle, il se singularise notamment par sa capacité à créer « dynamiquement » des clusters de GPU pour les besoins intensifs de calcul en IA, dont la demande, souligne-t-il, dépasse largement l’offre. « Beaucoup de nouvelles sociétés d’IA arrivent chez Oracle parce que nous sommes les seuls à pouvoir exécuter leurs charges de travail, tout en étant plus rapides et moins chers », a-t-il affirmé.
Safra Catz a pour sa part justifié sa prévision d’une croissance organique du cloud de 30% sur l’année, qui implique qu’elle soit supérieure 30% au quatrième trimestre, par l’attente suscitée par les nouveaux centres de données d’Oracle. « Nous avons des engagements de la part des clients pour une consommation assez énorme », a-t-elle déclaré. Oracle compte à ce stade 41 régions de cloud public et 8 en construction, 10 régions dédiées et 9 de sécurité nationale.
Parmi la batterie d’autres chiffres fournis par Oracle, les revenus provenant des services cloud et du support de licence augmentent de 17% (+20% à taux de change constant) à 8,9 Mds $. Le chiffre d’affaires généré par les licences cloud et les licences sur site est stable (+4% à taux de change constants) à 1,3 md$. Les revenus des abonnements (incluant le support) représentent 4,8 md$ pour l’infrastructure (+10%) et 4,2 Md$ pour les applications (+33%). Les applications SaaS de back-office génèrent 6,2 Md$ (+25%), avec une hausse de 28% pour Fusion ERP (10 000 clients) et de 26% pour NetSuite (34 000 clients), chacun avec 700 M$ de revenus.
Pour le trimestre en cours, Oracle s’attend à une progression de 15 à 17% de son chiffre d’affaires (17 à 19% à taux de change constant) et de 51 à 53% pour le cloud à taux de change constant. Le bpa ajusté (non Gaap) sur cette période est attendu entre 1,56 et 1,60$, soit une hausse entre 1 et 3%. Safra Catz a précisé que Cerner serait relutif pour les bénéfices de l’exercice, y compris au quatrième trimestre.