Le premier trimestre de l’exercice 2023 marque vraiment la montée en puissance du cloud chez Oracle. Les applications et infrastructures cloud représentent désormais plus du tiers de ses revenus et donnent un coup d’accélérateur à sa croissance. « Alors que nos activités cloud représentent un pourcentage de plus en plus important de notre activité globale, nous nous attendons à ce que notre taux de croissance organique à taux de change constants atteigne deux chiffres avec une hausse correspondante de notre bénéfice par action », a déclaré Safra Catz, PDG d’Oracle,  dans un communiqué. Pour rappel, la croissance à taux de change constants était de 7% pour l’exercice 2022.

Sur les trois premiers mois de l’exercice (juin à aout) oracle est bien au dessus de cette cible avec un chiffre d’affaires de  11,4 Mds $ en progression de 23% à taux de change constants (+18% en USD). Mais cette forte hausse s’explique par le premier trimestre complet d’intégration du géant de la santé Cerner, racheté en 2021 pour 28 Mds $, dont la contribution est de 1,4 Mds$. Sans Cerner, la croissance est de 8% à taux de change constants. Sur les 10 Mds du seul périmètre d’Oracle, 3,6 Mds proviennent des revenus du cloud (IaaS et SaaS), une activité qui bondit de 50% à taux de change constant (45% en USD).

Dans le détail, les revenus provenant des services cloud et du support de licence augmentent de 14% en USD et 20% à taux de change constants à 8,4 Mds $. Le chiffre d’affaires généré par les licences cloud et les licences sur site progresse de 11 en USD et 19% à taux de change constants pour atteindre 904 M$. Le matériel est stable en USD et en progression de 5% à taux de change constants à 763 M$ et les services bondissent de 74% en USD et 84% à taux de change constants à 1,3 Mds $.

Au final, les revenus ont dépassé de 200M$ les prévisions d’Oracle mais restent néanmoins en ligne avec les attentes des analystes. Le groupe déçoit en revanche sur ses profits avec un bénéfice net en baisse de 37% à 1,55 Mds $, soit 56 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 1,03 dollar, soit 3 cents de moins que le consensus des analystes. 8 cents sont imputables à l’impact négatif des changes.

Lors de la présentation des résultats, le directeur technique Larry Ellison a souligné les progrès réalisés dans l’interopérabilité des infrastructures et bases de données Oracle avec les clouds Azure et AWS. « L’interopérabilité multi-cloud est l’une des raisons pour lesquelles notre activité d’infrastructure est en plein essor. Nous nous attendons à ce que l’activité cloud totale d’Oracle dépasse un taux d’exécution annuel de 20 milliards de dollars l’année prochaine », a-t-il déclaré lors des échanges avec les analystes.