Les dépenses mondiales en matière d’équipements matériels, de logiciels et de services IT traditionnels devraient croître cette année de 3,7%, contre 4,2% en 2017, pour atteindre 4 billions de dollars (4.000 milliards de dollars) estime IDC. Le cabinet croit savoir que le ralentissement de la croissance des dépenses devrait se poursuivre l’an prochain en raison d’une augmentation des tarifs et des taux d’intérêts, du ralentissement de l’économie en Chine et de la fin d’un cycle de dépenses en capital. La croissance devrait alors se situer en dessous des 3%.

En 2022, les dépenses devraient toutefois dépasser les 4,5 billions de dollars, la plus forte croissance étant enregistrée par les logiciels et les services associés à la troisième plateforme technologique (cloud, mobilité, réseaux sociaux, big data) et aux projets de transformation numérique. Les investissements en matériel devraient être tirés par les infrastructures de serveurs et de stockage destinées aux fournisseurs des services cloud. La croissance serait plus limitée concernant les PC, les tablettes, les périphériques, les systèmes de stockage externes et l’outsourcing traditionnel.

En revanche, les dépenses en matière d’infrastructures, y compris les équipements réseaux, devraient augmenter dans une proportion de 8 à 12% par an d’ici 2022. « Le marché des infrastructures est de plus en plus stable car il est maintenant lié en grande partie au modèle des fournisseurs de services et à la demande générale pour des services cloud qui ne devrait pas montrer des signes de ralentissement y compris dans une période d’affaiblissement économique », commente dans un communiqué, Stephen Mirton, vice-président Customer Insights & Analysis chez IDC. « Dans une certaine mesure, ces dépenses seront mieux protégées contre un retournement économique que les dépenses de l’utilisateur final. C’est pourquoi le marché IT sera moins vulnérable que par le passé lorsque tout ralentissement du PIB se traduisait par une forte baisse des dépenses en matériels. Cependant, les risques économiques sont à présent plus élevés qu’il y a trois mois. »