La Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) a validé la semaine dernière (le 1er février) le PSE Oracle France qui prévoit les départs de 219 salariés (sur un effectif total estimé à 1.800 personnes).
Un plan qui vise principalement les salariés du support logiciel, dont les emplois ont commencé d’être délocalisés dans des pays à moindre coûts salariaux et fiscaux (notamment en Roumanie et en Inde). Avec une moyenne d’âge de 49 ans et une ancienneté moyenne de l’ordre de 17 ans dans l’entreprise, Oracle France s’attaque avec ce PSE à certaines de ses populations les plus âgées et les moins reclassables. Ainsi, alors qu’ils étaient protégés dans les plans précédents, de nombreux salariés de plus 55 ans sont menacés de départ. Encore plus étonnant, Oracle serait parvenu à imposer des conditions de départ moins généreuses par rapport aux plans sociaux précédents. Une politique sociale peu charitable qui tranche avec la profitabilité hors normes de l’entreprise (10 milliards de dollars de résultat net annuel).
Une période de dix jours, du 8 au 19 février, est prévue pour permettre aux salariés qui le souhaitent de se porter volontaires. Le choix des départs contraints s’effectuera le 20 février pour un début des préavis (non effectués) à partir du 1er mars et des départs définitifs le 31 mai.
On notera que quelques jours avant la validation de ce PSE, Oracle a annoncé la création de 1.400 emplois de commerciaux pour accompagner la croissance de son business Cloud dans la zone Europe, Afrique, Moyen-Orient. 450 créations d’emplois sont ainsi prévues à Dublin en Irlande, 400 à Amsterdam aux Pays-Bas et le reste au Caire, à Dubaï, à Malaga et à Prague. Mais rien en France, qui est pourtant, selon une source syndicale, le 6e pays le plus contributeur aux revenus d’Oracle avec seulement 1,5% des salariés !