La stratégie de pivotement de NetApp serait-elle en train de réussir ? C’est la question que l’on est en droit de poser à l’issue de la publication des résultats du premier trimestre de son exercice 2017 décalé.

Avec un chiffre d’affaires de 1,29 milliard de dollars contre 1,34 milliard de dollars un an plus tôt, le spécialiste du stockage affiche une nouvelle baisse de ses revenus. En revanche, il enregistre un bénéfice net de 64 millions de dollars, ou 23 cents par action, contre une perte de 30 millions de dollars 12 mois plus tôt. Ce n’est certes pas la première fois que la firme de Sunnyvale opère un tel basculement, toutefois le passage d’une technologie ‘legacy » vers des solutions tout flash, des offres logicielles et des services cloud, tous plus rentables, laisse augurer des lendemains meilleurs. C’est d’ailleurs ce qu’a laissé entendre George Kurian en commentant les résultats au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes, dont les propos sont rapportés par nos confrères de CRN. Le CEO de l’entreprise, qui a laissé entendre que l’indirect comptait pour 77% dans le chiffre d’affaires, a expliqué que 61% de celui-ci provenait désormais des produits de stockage stratégiques parmi lesquels l’OS Clustered Data Ontap, l’outil de gestion des ressources OnCommand Insight, les services cloud ainsi que les produits de stockage tout flash (Séries E, All Flash FAS, SolidFire…). Un pourcentage à comparer aux 51% d’il y a un an.

Interrogé sur l’impact que pourrait avoir le rechat d’EMC par Dell, George Kurian s’est déclaré serein, ajoutant que NetApp avait remplacé EMC au sein de très grands comptes sans donner toutefois plus de précisions. « Nous bâtissons une offre compétitive et nous faisons en sorte que nos structures de coûts soient plus compétitives », a-t-il ajouté.

Concernant le SDN, il a rappelé que sa société investissait dans des offres comme Ontap Select qui permettait le déploiement d’Ontap 9 sur n’importe quel serveur configuré pour VMware. Il a ajouté que pour le client, la valeur de la gestion des données se trouvait désormais dans le logiciel. Il a par ailleurs insisté sur le programme de licence FlashForward Capacity destiné aux baies SolidFire, qui permettait de facturer séparément logiciel et matériel afin d’offrir plus de souplesse aux clients.

Pour le trimestre en cours, la firme de Sunnyvale table sur un chiffre d’affaires compris entre 1,265 et 1,415 milliard de dollars, soit dans le milieu de la fourchette une baisse de 7% comparé au second trimestre de l’année dernière. Le bénéfice par action non-GAAP (en recul par rapport au premier trimestre mais pas dans le rouge) est attendu de son côté entre 51 et 56 cents.