Le baromètre 2025 de la maturité cyber des TPE-PME, publié par Cybermalveillance.gouv.fr à l’occasion des Assises de la cybersécurité, montre une nette progression dans la prise de conscience des risques mais confirme qu’elles restent en grande majorité peu préparées.

En 2025, 44% des dirigeants de TPE-PME considèrent leur entreprise très exposée aux menaces cyber (contre 38% en 2024). Par ailleurs, 58% estiment avoir un bon niveau de protection, soit près de 20 points de plus qu’en 2024. Les dispositifs installés restent pourtant plutôt rudimentaires même s’ils se diversifient : antivirus (84%), sauvegardes (78%), pare-feu (69%) dominent. Le nombre moyen d’outils déployés grimpe à 4,06 contre 3,6 en 2024. Les politiques de mots de passe et la double authentification progressent aussi.

16% des entreprises ont subi au moins un incident en 2025. Les causes sont mieux identifiées : 43% citent le phishing (contre 24% en 2024), et les effets — interruptions de service, pertes financières et vols de données — diminuent légèrement.

Cette année, 19% des entreprises ont augmenté leur budget informatique (13% en 2024) et 15% prévoient d’accroître leurs investissements en cybersécurité, même si les montants restent bas (moins de 2000 € chez la majorité). Si 39% font appel à des experts, un quart des entreprises n’a recours à aucun prestataire, soulignant un accompagnement encore trop partiel.

Malgré ces avancées, 80% des TPE-PME se disent mal préparées ou ignorent leur niveau de préparation, et 58% ne s’estiment pas capables d’évaluer les conséquences d’une attaque. Les principaux obstacles : manque de connaissances (63%), contraintes budgétaires (61%) et manque de temps (59 %). La moitié des dirigeants souhaite des outils adaptés et un accompagnement, tandis que la sensibilisation reste une priorité collective.

Pour Jérôme Notin, directeur général de Cybermalveillance.gouv.fr, l’édition 2025 du baromètre traduit une « meilleure conscience des enjeux et une légère amélioration du niveau de maturité ». Pour autant, face à la faiblesse des mesures préventives mises en place, il insiste sur l’importance de « convaincre les entreprises de se sécuriser en amont ».