Le magnat britannique de l’IT, Mike Lynch, est quasiment à court d’options pour éviter une extradition vers les États-Unis. Il est accusé de fraude, en lien avec la vente de son entreprise Autonomy à HP en 2011 pour un montant de 11 milliards de dollars.

La Haute Cour de Londres vient de rejeter sa demande d’annulation d’extradition. Cette extradition avait été décidée en janvier 2022 par Priti Patel, alors ministre de l’intérieur du Royaume-Uni.

Mike Lynch nie les accusations depuis des années. Selon lui, les pressions exercées par les Etats-Unis pour l’extrader du Royaume-Uni constituent un excès de pouvoir juridique.

Cependant, la Haute Cour ne le voit pas ainsi, les actes criminels présumés ayant eu lieu aux Etats-Unis. En effet, HP et ses investisseur·se·s estiment que la valeur d’Autonomy a été surestimée et que l’entreprise valait plusieurs milliards de moins que le prix payé par le géant de la Silicon Valley. Pour rappel, les dirigeants de HP ont accusé Mike Lynch d’avoir menti sur les activités d’Autonomy et d’avoir falsifié les comptes. HP a revendu l’activité logicielle d’Autonomy à Micro Focus six ans plus tard, en 2017.

L’ancien directeur financier d’Autonomy, Sushovan Hussain, purge actuellement une peine de cinq ans aux Etats-Unis après avoir été reconnu coupable de fraude en 2019.

Pour éviter un sort similaire, il se pourrait que Mike Lynch demande un ultime recours à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), selon The Register.