Microsoft l’avait confirmé en décembre dernier, Windows 10 arrivera en fin de vie le 14 octobre 2025. Après cette date, le système ne recevra plus de mises à jour fonctionnelles, ni de correctifs de conception. Toutefois les entreprises qui veulent plus de temps pour migrer une partie de leur parc pourront souscrire au programme payant Extended Security Update (ESU), leur permettant au moins de recevoir les mises à jour de sécurité importantes et critiques.

La mauvaise nouvelle est que l’opération sera bien plus onéreuse que par le passé. Dans un billet de blog, Microsoft vient en effet d’annoncer que l’activation traditionnelle coutera 61 dollars par appareil la première année, tarif qui doublera à 122 dollars la deuxième année et à 244 dollars la troisième.

La firme de Redmond avait déjà utilisé cette tarification progressive pour le support étendu de Windows 7 (de 2021 à 2023) mais avec des prix respectifs de 25 dollars la première année et de 50 et 100 dollars les suivantes.

À noter toutefois qu’une réduction de 25% s’appliquera pour les entreprises utilisant les mises à jour basées sur le cloud, telles que Microsoft Intune et Windows Autopatch. Le coût reviendra donc à 45 dollars par utilisateur la première année.

Les ESU seront par ailleurs inclus gratuitement avec les abonnements Windows 365, pour les instances Windows 10 sur Azure Virtual Desktop et pour les appareils Windows 10 connectés à un PC cloud Windows 11.

Malgré ces solutions alternatives, le coût plus élevé du programme ESU traduit la volonté de Microsoft de brusquer le passage à Windows 11. Malgré son âge, Windows 10 reste largement le système le plus populaire de Microsoft avec une part de marché de 69% contre 26% pour Windows 11 d’après les données de Statcounter.

Pour migrer vers Windows 11, une partie des entreprises devra, en raison des exigences matérielles minimales, renouveler son parc de machines et embarquer dans le train du PC IA. Un renouvellement crucial pour Microsoft bien décidé à placer l’IA dans toutes ses solutions.