Microsoft a publié les résultats de son troisième trimestre fiscal (clos fin mars) et dépassé une nouvelle fois les attentes de Wall Street. Le géant informatique affiche une hausse de 17% de son chiffre d’affaires, qui grimpe à 61,9 Md$. Son bénéfice net a progressé de 20% à 21,9 Md$, soit 2,94$ par action. Les analystes tablaient respectivement sur 60,9 Md$ et 2,83$.

Ces résultats solides sont tirés par le dynamisme des activités cloud et par la capacité de Microsoft à monétiser ses services d’IA. Selon la directrice financière Amy Hood, ces derniers ont contribué à hauteur de 7% à la croissance d’Azure (contre 6% au précédent trimestre). La hausse de 31% d’Azure et autres services cloud contribue à faire progresser de 21% les revenus de la division Intelligent Cloud, qui s’établissent à 26,7 Md$.

Les deux autres grandes lignes d’activités sont également en hausse mais à un rythme moins soutenu qu’au second trimestre. Le segment Productivity & Business Processes (Office, Dynamics et LinkedIn) progresse de 12% à 19,6 Md$ et le segment More Personal Computing (Windows, appareils, jeu, publicité) de 17% à 15,6 Md$.

Ces bonnes performances vont de pair avec une importante augmentation des dépenses en capital. Ces dernières ont progressé de 79% par rapport à l’année précédente pour atteindre 14 Md$. « Actuellement, la demande d’IA à court terme est un peu supérieure à notre capacité disponible », a admis Amy Hood lors de ses échanges avec les analystes, prévoyant une augmentation sensible des dépenses sur le trimestre en cours « pour répondre au signal de demande croissante pour nos produits cloud et IA ».

Cette difficulté à satisfaire la demande se ressent dans les prévisions. Pour le trimestre en cours, Microsoft s’attend à un chiffre d’affaires de 64 md$, légèrement inférieur aux 64,5 md$ attendus par le consensus LSEG. La croissance des revenus devrait décélérer dans les trois divisions, avec 19 à 20% attendus pour Intelligent Cloud, de 9 à 11% pour Productivity & Business Processes et de 10 à 13% pour More Personal Computing.