Avec une capitalisation dépassant les 3 000 Md$ la veille de la publication de ses résultats, Microsoft était attendu au tournant. L’éditeur a rassuré en présentant des résultats solides et supérieurs aux attentes du marché. Pour son second trimestre fiscal 2024 clos fin décembre, son chiffre d’affaires s’établit à 62 Md$ en progression de 18% sur un an. Le bénéfice net bondit de 33% à 21,9 Md$, soit 2,93$ par action. Le consensus visait respectivement 61,1 Md$ et 2,78$.
« C’est un trimestre record, porté par la vigueur persistante du Cloud Microsoft, qui a dépassé les 33 milliards de dollars de revenus, en hausse de 24 %. Nous sommes passés d’un discours sur l’IA à une application de l’IA à grande échelle », a déclaré le PDG, Satya Nadella. L’assistant Copilot est désormais accessible sur plus de 75 millions de PC et 53 000 entreprises utilisent l’infrastructure IA d’Azure pour l’inférence de leurs modèles a-t-il précisé lors de sa conférence avec les analystes.
Amy Hood, directrice financière du groupe, a estimé pour sa part que l’IA avait dopé le taux de croissance d’Azure de six points de pourcentage. La hausse de 30% d’Azure et autres services cloud (un point de plus qu’au 1er trimestre) contribue à faire progresser de 20% les revenus de la division Intelligent Cloud, qui s’établissent à 25,9 Md$.
Le segment Productivity & Business Processes (Office, Dynamics et LinkedIn) progresse de 13% à 16,9 Md$ et le segment More Personal Computing (Windows, appareils, jeu, publicité) de 19% à 16,9 Md$. Sur les 15 lignes de produits que compte Microsoft, seuls les appareils voient leurs revenus reculer de 9%.
Pour le trimestre en cours, Microsoft s’attend à un léger ralentissement de la croissance de ses revenus, notamment cloud, avec une hausse de 18 à 19% de la division Intelligent Cloud. Le segment Productivity & Business Processes devrait progresser de 10 à 12% et More Personal Computing de 11 à 14%. Le chiffre d’affaires total est attendu entre 60 et 61 Md$, à comparer à un consensus de 60,9 Md$.
Microsoft a publié ses résultats en même temps qu’Alphabet, la maison mère de Google, qui a également dépassé les prévisions. Les investisseurs se sont montrés toutefois soucieux de l’évolution de leurs coûts d’investissements et de l’impact encore modéré de l’IA sur leur croissance. Au lendemain des publications, l’action de Microsoft reculait de 1,5% et celle d’Alphabet de 6,5%. Microsoft résiste suffisamment pour rester devant Apple en termes de capitalisation.