Les compagnies aériennes aux Etats-unis ne veulent pas de la 5G – dont les fréquences, issues de la bande C, sont voisines de celles utilisées dans l’aéronautique – sur des pylônes d’antennes à moins de 2 miles (soient 3,2 kilomètres) des aéroports. Selon la FAA, l’autorité aérienne américaine, ces fréquences peuvent causer des interférences à bord au niveau de l’altimètre, d’où des retards de vols ou des annulations, en cas de mauvaise visibilité, c’est-à-dire 45% du temps.

« A moins que d’importants hubs soient libres pour voler, la majorité des voyageurs et des transporteurs devra rester au sol », affirment les signataires de la demande aux autorités américaines, dont American Airlines, United Airlines, Delta Air Lines, JetBlue Airways, Southwest Airlines, mais aussi FedEx Express et UPS Airlines, entre autres.

Les opérateurs télécoms AT&T et Verizon prévoient la mise en place de zones-tampons pour limiter les interférences jusqu’au 5 juillet prochain. En revanche, ils ne sont pas prêts à beaucoup de concessions après avoir versé près de 80 milliards de dollars à l’Etat en février 2021 pour pouvoir exploiter les fréquences concernées.

Le président Joe Biden a salué le compromis. « Cet accord permettra d’éviter des perturbations potentiellement dévastatrices pour les voyages de passagers, les opérations de fret et notre reprise économique, tout en permettant à plus de 90% du déploiement des tours sans fil de se dérouler comme prévu », déclare la Maison Blanche dans un communiqué.