En réponse aux restrictions budgétaires, les entreprises peuvent faire appel au marché secondaire du logiciel. Dans un nouveau livre blanc, le Cigref et la société Softcorner explicitent les enjeux et les risques d’une telle démarche.

Les logiciels prennent de plus en plus de poids dans le budget informatique des entreprises. Selon le cabinet Forrester, ils ont augmenté de près de trois points en 5 ans pour atteindre près de 35 % en 2014.

Dans le même temps, il est probable qu’une proportion importante de ces logiciels soient initilisés sachant que le Green Grid évalue à 10% la proportion des serveurs hébergés dans les datacenters qualifiés de comateux, c’est-à-dire inutilisés mais continuant à fonctionner et donc à consommer de l’énergie (Comatose servers pose an opportunity for IT alignment). L’institut précise même que 30 % des DSI n’ont jamais engagé aucune action pour faire le tri entre leurs différents serveurs.

De leur côté, les éditeurs sont de plus en plus attentifs à la bonne utilisation des licences. Le Cigref constate un « un accroissement des audits de licences par les éditeurs de logiciels. Si globalement ces audits sont vécus par les entreprises utilisatrices comme légitimes, cette pratique est souvent ressentie comme agressive, voire comme un prélude lié à une démarche commerciale ».

Dans ce contexte, le Software Asset Management est devenu une pratique répandue au sein de l’entreprise étendue, qui s’organise et s’outille pour contrôler les engagements pris, éviter les pénalités et la fraude, réduire les coûts, rationnaliser les dépenses et optimiser les négociations avec les éditeurs est un incontournable. Il s’agit là d’une bonne gestion d’actifs dont font partie les logiciels sachant que les modèles de licences sont de plus en plus complexes. Les métriques sont multiples et varient en fonction de l’éditeur et du logiciel concernés : soit elles se basent sur des données quantitatives, sur l’architecture du serveur, sur sa puissance de calcul, d’autres sur des volumes ou trafics de données, un nombre de transactions par jour, d’autres sur le nombre des utilisateurs connectés ou concurrents, soit sur une typologie telle qu’un périmètre interne à l’entreprise, une zone géographique, un sous-ensemble de l’organisation, une application… Bref, un véritable casse-tête pour les DSI.

Mais cette démarche peut désormais être complétée par la vente de logiciels sur le marché secondaire – que l’on peut comparer au marché de l’occasion dans d’autres secteurs -, qui existe depuis le milieu des années 2000 en Allemagne et en Grande-Bretagne, et qui se développe aujourd’hui en Europe, grâce à un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne rendu le 3 juillet 2012. Ce texte fait jurisprudence dans les 28 pays de l’UE : désormais, les entreprises disposant de licences inutilisées (surlicensing, à la suite de migrations, Fusions & acquisitions, réduction d’effectifs, liquidation, etc.) peuvent les céder, et celles désireuses d’acheter à moindre coût peuvent en acheter de seconde main.

Le marché secondaire peut ainsi permettre de répondre à plusieurs enjeux en matière de logiciels :
– Réduire la pression budgétaire ;
– Simplifier les modèles de licensing ;
– Avoir une vue exhaustive et maîtriser le parc applicatif ;
– Réduire les risques de non-conformité ;
– Rééquilibrer les relations avec les éditeurs.

Une bonne connaissance du parc et l’existence légale du marché secondaire permet donc aux DSI de sortir de la solution unique consistant à « jeter à la poubelle » un logiciel installé non utilisé et leur donne de nouvelles opportunités parmi lesquelles :

– Revendre des licences de logiciels décommissionnésLire la suite sur InformatiqueNews

 

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