Il y a un mois, LDLC avait annoncé un recul de 8,7 % de son chiffre d’affaires au premier semestre à 243,7 M€. Un premier semestre impacté par le contexte inflationniste et l’incertitude politique et économique. Le groupe de distribution de produits numériques dévoile à présent ses résultats pour la première moitié de son exercice fiscal.

Sans surprise le compte de résultat a été impacté par la baisse du chiffre d’affaires. Pour autant, le groupe est parvenu à maintenir son taux marge brute à 21,1 % de son chiffre d’affaires, soit dans sa fourchette normative (comprise entre 21 % et 22 %). La marge brute ressort ainsi à 51,3 M€, en recul de 10,7 %. Malgré un effort pour contenir ses charges opérationnelles (notamment salariales), qui baissent de 1,5%, LDLC ne parvient pas à maintenir une exploitation positive. L’excédent brut d’exploitation ressort à -2,5 M€ contre 2,9 M€ au premier semestre 2023-2024.

En ajoutant les dotations nettes aux amortissements et provisions – liées notamment à la généralisation de la garantie 3 ans – et les dépréciations des écarts d’acquisitions – liées notamment à l’intégration de RueduCommerce – le résultat d’exploitation ressort à -8,7 M€ et le résultat net part du groupe à -7,3 M€

Olivier de La Clergerie, directeur général du groupe se montre toutefois rassurant : grâce à un besoin en fonds de roulement en diminution – dû à un effort d’optimisation des stocks –, et malgré 13,1 M€ d’investissements – liés principalement à l’acquisition du fonds de commerce de Rue du Commerce pour 6 M€ et à une prise de participation dans la salle LDLC Arena – le groupe a limité l’érosion de sa trésorerie. Celle-ci est en baisse de 7,8 M€ à 26,7 M€. Au 30 septembre 2024, la dette financière nette atteint 12,6 M€ (contre 3,5 M€ au 31 mars 2024) pour des capitaux propres de 93,8 M€, soit un gearing net de seulement 13,4%.

L’activité étant traditionnellement plus importante sur la deuxième partie de l’exercice et les charges opérationnelles devant continuer de diminuer, le groupe mise sur une amélioration de sa rentabilité au second semestre. LDLC se garde toutefois de livrer une prévision chiffrée : « même si la volatilité a eu plutôt tendance à diminuer ces derniers mois, le comportement des consommateurs reste en dents de scie », justifie Olivier de La Clergerie.

Au chapitre des bonnes nouvelles, l’enseigne de distribution constate déjà les effets positifs de sa politique de garantie trois ans initiée l’année dernière : elle lui a d’ores et déjà permis de générer hausse panier moyen (de 488 à 504 €) et un élargissement de sa clientèle. Autre motif de satisfaction : sa politique d’ouverture de nouveaux magasins – elle en compte désormais près de 120 dont 104 sous son enseigne – lui a permis de générer une hausse de 3,8% des revenus générés par les boutiques.

Profitant de la présentation des résultats à la presse et aux analystes, Olivier de La Clergerie a confirmé que le groupe travaillait sur un concept de plus grand format de magasin. Un magasin vitrine devrait ouvrir dans les prochains mois à Paris.