Sur la foi de sa dernière vague d’enquêtes réalisée en novembre dernier sur un échantillon de 1.600 établissements de plus de 6 personnes, le cabinet de conseil spécialisé dans la convergence IP estime le taux de pénétration de la ToIP à 26% dans les entreprises françaises.
Un taux qu’il estimait à 19% il y a un an mais sur la base d’une méthodologie différente. « Nous avons remis à plat notre méthodologie après avoir constaté qu’elle nous avait conduit à sous-estimer le nombre de box ADSL en entreprises, justifie Xavier Lemuet, le chargé d’étude. En réalité la pénétration de la ToIP n’a selon notre estimation pas évolué en 2009 alors qu’elle progressait régulièrement depuis 2007. »
Ainsi Scholè estime que 38% des entreprises de plus de 6 salariés sont équipées de box (qui ne sont pas toutes utilisées pour téléphoner donc), tandis que 60% sont équipées de PBX. L’IP Centrex ne concerne que 3% des répondants et 13% déclarent n’utiliser aucune solution de communication.
Scholè souligne que la ToIP continue de souffrir d’un déficit de notoriété, 40% seulement des entreprises non équipées ne sachant pas de quoi il s’agit. Un taux stable par rapport à celui de l’année dernière. Et lorsqu’elles en ont entendu parler, c’est d’abord par les média, les opérateurs télécoms ou le bouche à oreille. Les installateurs-intégrateurs n’étant cités comme principaux prescripteurs que par 25% des répondants.
Seules 9% des entreprises (non équipées) déclarent avoir l’intention de faire migrer leur téléphonie vers la ToIP. Un taux comparable à celui de l’année précédente. Un indicateur qui laisse penser qu’après une pause liée à la crise, les entreprises pourraient reprendre leurs investissements, essentiellement dans le but de réduire leur facture de téléphonie (pour plus de 60% des répondants).
Il est intéressant de noter que les problèmes de qualité de la voix ne constituent plus le premier frein à la migration (34% des répondants contre 38% il y a un an et 48% en mai 2008). Ils ont été détrônés par l’importance de l’investissement que cela représente (pour 44% des répondants contre 43% il y a un an).