Le cabinet d’étude Scholè Marketing a rendu son étude sur l’adoption de laToIP. Si les entreprises avouent leur intérêt pour cette technologie, la pénétration reste faible. La crise économique est une raison de plus pour retarder les migrations.

 

Scholè Marketing rend des conclusions en demi-teinte dans l’édition 2008 de son enquête sur les équipements télécoms/informatiques des entreprises. La ToIP a progressé de 16% cette année contre 12% l’an passé, grâce notamment aux Box Pro qui représentent à elles seules 42% de cette progression.

 

Dans le sillage des offres grand public, les TPE disposant des offres pro tirent un bénéfice évident sur les coûts de communication. Les entreprises multi sites sont également très demandeuses de solutions qui participent de la réduction des coûts dans leur entreprise.

Un marché trop complexe

 

En dehors de ces deux catégories, l’ensemble des entreprises reste peu convaincu par l’offre ToIP et la conjoncture actuelle ne va pas favoriser les projets de migration. « Les entrepreneurs ne s’y retrouvent pas, indique Xavier Lemuet, chargé d’études pour Scholè Marketing. Trop complexes, peu lisibles, les offres du marché ne rassurent pas sur les avantages d’une migration ».

 

Et en effet, seules 12% des entreprises ont l’intention de faire migrer leur téléphonie. La crise économique accentue l’attentisme et une grande majorité d’entreprise vont repousser leurs échéances dans le renouvellement de leur PABX. « Pour les intégrateurs qui travaillent sur le bas du marché, avec des entreprises de 10 à 500 personnes, poursuit Xavier Lemuet, les mois à venir vont être difficiles ».

 

Un frein culturel

 

Au manque de notoriété et de lisibilité, s’ajoute un facteur culturel, qui vient des professionnels eux-mêmes, dont beaucoup sont encore des téléphonistes à l’ancienne, voire des électriciens, peu familiers de technologies plus complexes comme l’IP.

 

Pour remédier à ce phénomène de génération, Xavier Lemuet préconise une meilleure concertation des acteurs du marché pour améliorer les formations et construire un discours plus clair qui facilitera l’acquisition des connaissances par les professionnels et l’appropriation des technologies par les entrepreneurs.