Trois ans après sa scission avec IBM, Kyndryl se rapproche de son objectif de retour à une croissance rentable. Sur son troisième fiscal 2025 clos fin décembre, le géant des services d’infrastructures n’a pas encore enrayé la chute de ses revenus. Le chiffre d’affaires s’établit à 3,74 Md$, soit une baisse annualisée de 5% (3% en devises constantes). Ce qui résulte encore du choix d’éliminer les contrats à faible marge
Kyndryl a en revanche déclaré un bénéfice net record de 215 M$ à comparer à une perte nette de 12 M$ un an plus tôt. La société avait enregistré ses premiers bénéfices après le spin-off au premier trimestre fiscal 2025 avec 11 M$. Mais le second trimestre s’était soldé par une perte de 43 M$.
« Au troisième trimestre, nous avons livré un autre trimestre de forte croissance des signatures et une expansion significative de la marge, tirée par les activités Kyndryl Consult, Kyndryl Bridge et nos alliances avec les hyperscalers », a déclaré Martin Schroeter, PDG de Kyndryl (photo).
Kyndryl a comptabilisé 4,1 Md$ de signatures sur le dernier trimestre et 16,3 Md$ sur les douze derniers mois, en hausse respectivement de 10% et 31% sur un an. Au troisième trimestre, les revenus des activités de conseil ont augmenté de 26% sur un an. Les revenus liés aux alliances avec les hyperscalers ont atteint 300 M$. La société estime par ailleurs que sa plateforme d’exploitation Kyndryl Bridge lui a permis de faire 725 M$ d’économies sur les douze derniers mois en améliorant les délais de livraison.
Pour rappel, le groupe a aussi fortement réduit ses effectifs, passés 90.000 à 80.000 personnes entre les exercices 2023 et 2024 et les suppressions de postes se poursuivraient sur l’exercice en cours.
Pour le quatrième trimestre, Kyndryl prévoit une croissance des revenus d’environ 2% en devises constantes. Pour l’ensemble de l’exercice 2025, le groupe a revu en hausse ses perspectives de marge d’EBITDA et de revenus avant impot.