Ingram Micro a rendu public lundi son dossier d’introduction en bourse (IPO) aux Etats-Unis. Déjà coté entre 1996 à 2016, le géant de la distribution informatique prépare son grand retour à la bourse de New York (Nyse) sous le symbole « INGM ». La souscription sera conduite par les banques Morgan Stanley, Goldman Sachs et JPMorgan Securities. Le nombre d’actions à offrir, la fourchette de prix de l’offre proposée et le calendrier n’ont pas encore été déterminés.

Le projet de retour en bourse était en préparation depuis 2022. En mars 2024, Bloomberg avait rapporté qu’Ingram Micro pourrait lever 1 milliard de dollars avec cette IPO pour une valorisation de 8 milliards de dollars.

L’opération permettra à la société et à certains de ses actionnaires existants de vendre des actions. Une partie des actions ordinaires seront cédées par Imola JV Holdings, une entité du groupe de capital-investissement Platinum Equity. Le fonds étasunien avait racheté Ingram Micro au groupe chinois HNA en 2020 pour 7,2 milliards de dollars.

Les résultats financiers présentés dans le dossier remis à la Securities Exchange Commission (la SEC) montre un tassement des activités sur les trois derniers exercices. Le chiffre d’affaires était de 54,4 Md$ en 2021, 50,8 Md$ en 2022 et 48 Md$ en 2023. Le chiffre d’affaires du premier semestre 2024 (22,9 Md$) est toutefois quasi stable par rapport à celui du premier semestre 2023 (23,1 Md$).

Le bénéfice net de l’entreprise a chuté à 352,7 M$ en 2023, contre 2,39 Md$ un an plus tôt mais en incluant 2,28 Md$ de gain sur la vente de l’activité de services de cycle de vie CLS.

Le groupe a déclaré employer fin à la fin juin 24 150 personnes à temps plein et 2000 travailleurs temporaires.

Selon Reuters, le produit de l’introduction en bourse sera principalement utilisé pour rembourser la dette. Il devrait toutefois servir aussi à investir dans l’expansion de ses activités pour essayer de combler l’écart avec son grand rival TD Synnex (57,6 Md$ de CA en 2023).