Hired.com vient de publier les résultats de son enquête annuelle sur les salaires dans le secteur technologique. L’étude portait sur plus de 420.000 offres d’emploi et demandes d’entretien dans les 13 villes où a plateforme de recrutement est présente. Il en ressort que les entreprises taméricaines payent beaucoup mieux leurs spécialistes que les entreprises canadiennes, britanniques et françaises. C’est d’ailleurs à Paris que le salaire moyen est le plus bas. Il est ainsi de 56.000 dollars (48.000 euros) par an contre 142.000 dollars à San Francisco. La French Tech paye donc beaucoup moins bien ses salariés (60% de moins) que la Silicon Valley. Pire encore, le salaire moyen des métiers technologiques a baissé de 3,9% dans la capitale française alors qu’il a grimpé en moyenne de 7% pour l’ensemble du panel.

Aux Etats-Unis, la ville la plus pingre est Denver où le salaire moyen est de 112.000 dollars. Sont aussi à plaindre, mais dans une moindre mesure qu’à Paris, les spécialistes de Toronto et de Londres, qui touchent respectivement 73.000 dollars et 78.000 dollars en moyenne par an.

Les choses changent si l’on se réfère au coût de la vie. Dans ce cas, il vaut mieux vivre à Austin, à Los Angeles ou à Seattle que dans les autres villes américaines ou qu’en Europe. Encore une fois Paris est le dernier de la classe. Notons que le profil le plus recherché dans la capitale française est celui de manager d’équipe, auquel on offre d’ailleurs la meilleure rémunération.

Les jeunes salariés ont tendance à se sous-évaluer constate par ailleurs Hired. La classe d’âge des 20 à 34 ans a ainsi des prétentions salariales inférieures de 9.000 dollars à ce que les entreprises sont prêtes à leur offrir. Les choses basculent à 35 ans où on leur propose un salaire inférieur de quelques milliers de dollars à ce qu’ils souhaitent. Les salaires moyens suivent également une trajectoire précise, et c’est en milieu de carrière qu’ils sont les plus élevés. Après 45 ans, les offres diminuent. Et les salaires aussi.

Tous les salariés interrogés, aussi bien nord-américains qu’européens, ont un point commun : ils sont relativement dépensiers. Près de 40% d’entre eux économisent moins de 10% de leurs revenus constate Hired.