A première vue, il vaut mieux être informaticien dans la baie de San Francisco qu’à Paris. En effet, le développeur californien perçoit en moyenne 145.000 dollars (+2% d’augmentation par rapport à 2017) alors que son collègue parisien doit se contenter de 60.000 dollars (52.000 euros, +8%). C’est ce qui ressort d’une enquête annuelle réalisée par la plateforme de recrutement Hired qui s’appuie sur plus de 420.000 demandes d’entretiens et offres d’emploi ainsi que sur les réponses de plus de 1.800 candidats mondiaux du secteur des technologies.
Un coup d’œil sur la carte des salaires permet de constater que les salaires en aux Etats-Unis, sont bien plus élevés que chez nous, dépassant partout les 113.000 dollars. Des salaires qui grimpent partout sur dans le pays. Avec 100.000 dollars canadiens (76.000 dollars US), le Canada (Toronto) se situe quant à lui en deçà de ces chiffres. Sur les deux capitales européennes étudiées, Londres l’emporte sur Paris avec un salaire annuel moyen de 62.000 livres (79.000 dollars, +6%).
Toutefois, comme l’indiquent les auteurs de l’étude, ces écarts de salaires doivent être relativisés, le coût de la vie n’étant pas le même dans les différentes villes étudiées. Ainsi, près de la moitié des informaticiens estiment qu’ils ne sont pas rémunérés équitablement compte tenu du coût de la vie dans la ville où ils résident actuellement. A titre d’exemple, un informaticien d’Austin dont le salaire moyen est de 125.000 dollars devrait gagner 208.000 dollars pour conserver le même niveau de vie en s’installant à San Francisco. En revanche, un salarié parisien pourrait se contenter de 89.000 dollars (79.000 euros) et son collègue londonien de 99.000 dollars (76.000 livres.
Les informaticiens on la bougeotte. En effet 60% d’entre eux prévoient de quitter leur ville actuelle dans les 5 prochaines années. Les raisons invoquées sont : faire l’expérience d’une nouvelle ville (41%), le coût de la vie (26%), l’intérêt pour une offre d’emploi spécifique (19%) et se rapprocher de sa famille (14%).
Les villes les plus citées sont Austin, Seattle, Amsterdam (considérée par les répondants comme la meilleure ville technologique européenne en matière de qualité de vie), suivie de Los Angeles (plébiscitée par les Londoniens !) et de Denver, dont le taux de chômage est l’un des plus bas d’outre-Atlantique et les offres d’emploi IT abondantes.