Contrairement à Google, victime d’un marché européen atone, Intel, IBM et Microsoft affichent des revenus trimestriels supérieurs aux attentes. Il ne faut toutefois pas en tirer des conclusions hâtives.

Hormis les chiffres plutôt décevants annoncés par Google, les résultats des géants de l’IT que sont Intel, IBM et Microsoft publiés jeudi devraient insuffler un peu d’optimisme. Et pas uniquement sur les places boursières.
C’est encore une fois Intel, assez coutumier du fait, qui bat des records en affichant un bénéfice annuel net de 12,9 milliards de dollars, en hausse de 13%, pour un chiffre d’affaires de 54 milliards de dollars, en forte progression de 24%.

Des résultats qui ont agréablement surpris les analystes qui s’attendaient à légèrement moins.
On notera qu’avec un chiffre d’affaires en hausse de 21% à 13,9 milliards d’euros pour une marge brute de 64% et avec un bénéfice net de 3,4 milliards de dollars, le quatrième trimestre n’a pas démérité.

La fin de l’année a également été favorable à IBM. La respectable société centenaire annonce en effet un chiffre d’affaires en hausse de 2% à 29,5 milliards de dollars et un bénéfice qui progresse de 4% à 5,49 milliards de dollars.
La hausse est plus forte sur l’ensemble de l’année avec un résultat net et un chiffre d’affaires qui progressent tous deux de 7% pour atteindre respectivement 15,8 milliards de dollars et 107 milliards de dollars.

Et les choses ne devraient pas s’arrêter en si bon chemin puisque Virginia Rometty, qui occupe désormais le siège de CEO, annonce fièrement un carnet de commandes de quelque 141 milliards de dollars. C’est 4 milliards de mieux qu’au trimestre précédent. Il est vrai qu’au cours des trois derniers mois Big Blue a conclu pour 20,4 milliards de dollars de contrats de services. C’est légèrement mieux que les prévisions des analystes qui tablaient sur 20,1 milliards de dollars.

La situation est un peu différente pour Microsoft qui n’affiche quant à lui pas un bulletin de santé trimestriel extraordinaire mais limite la casse et surprend lui aussi les analystes. Des analystes décidément très pessimistes.

Pour le deuxième trimestre de son exercice décalé, la firme de Redmond annonce un bénéficie pratiquement stable à 6,62 milliards de dollars, à comparer avec les 6,63 milliards de dollars dégagés un an plus tôt. De son côté, le chiffre d’affaires fait mieux avec une hausse de 5% à 20,89 milliards de dollars.
Le premier éditeur de logiciels s’en tire donc plutôt bien malgré le ralentissement des ventes de PC et les piètres résultats de Bing. Ce sont en fait les branches Microsoft Business (6,28 milliards de dollars, +3%), Server & Tools (4,77 milliards de dollars, +11%), et Entertainment & Devices (4,24 milliards de dollars, +15%) font office de locomotive. Windows & Windows Live (4,74 milliards de dollars, -6%) tirent dans l’autre sens.

Le secteur IT souffrirait donc moins de la crise que prévu ? Trois hirondelles, pas plus qu’une seule ne font le printemps. Il ne faut d’ailleurs pas perdre de vue que, comme le précisait récemment Bloomberg, les coupes budgétaires annoncées par l’administration américaine pourraient affecter nos trois poids lourds nationaux cette année.
Patience donc avant de se prononcer. Prochaine étape : les résultats d’Apple mardi soir.