IBM vient de remporter deux procès : d’une part, la Cour suprême des États-Unis a refusé de rétablir un jugement de 1,6 milliard de dollars précédemment accordé à BMC Software, d’autre part, la Haute Cour de Londres a statué en faveur de Big Blue dans un procès contre LzLabs.
En 2017, BMC accusait IBM d’avoir injustement remplacé le logiciel de BMC par le sien sur les ordinateurs centraux d’AT&T. En 2022, un tribunal du Texas a ordonné à Big Blue de verser 1,6 milliard de dollars à BMC pour rupture de contrat. La Cour d’appel des Etats-Unis a annulé cette décision l’année dernière, estimant qu’AT&T avait choisi de remplacer le logiciel de BMC par celui d’IBM de manière indépendante et que les actions de Big Blue étaient autorisées en vertu du contrat existant. La bataille juridique s’est achevée hier après que la Cour suprême des Etats-Unis a refusé d’examiner l’appel de BMC, confirmant ainsi la décision de la cour d’appel en faveur d’IBM.
Par ailleurs, IBM a remporté une autre bataille juridique au Royaume-Uni contre la start-up LzLabs, détenue par John Moores. Ce dernier est également le fondateur de BMC Software. Big Blue avait accusé l’éditeur de logiciels zurichois d’utiliser une filiale au Royaume-Uni pour acheter un ordinateur central IBM en 2023 afin d’en rétroconcevoir une partie et de poursuivre le développement d’une plateforme SDM (software-defined mainframe), en violation de son accord de licence avec IBM. L’offre SDM de LzLabs, lancée en 2016, prétendait permettre à la clientèle d’exécuter du code mainframe sur des serveurs Linux standard et des plateformes cloud. Après un procès l’an dernier, la juge de la Haute Cour, Finola O’Farrell, a tranché hier en faveur d’IBM après avoir jugé que Winsopia, filiale britannique de LzLabs, avait violé les conditions de service de Big Blue.