HP Services vient de lancer trois nouvelles offres de cloud computing. C’est l’occasion de faire le point avec Pascal Nicolakis, architecte solutions sur les offres cloud et virtualisation chez le fournisseur.

 

Channelnews : Historiquement quelles sont les offres cloud qui ont précédé vos annonces actuelles ?

Pascal Nicolakis: HP fait du SaaS depuis 2000 avec le rachat de Mercury. Les axes concernés sont la gouvernance IT et la supervision de sites à distance ou business IT center, le load runner pour éprouver la performance d’un site, le management des services et le contrôle qualité. Nous comptons 700 clients grands comptes au total pour ces offres.

En fait, HP propose des offres cloud depuis le milieu de l’année dernière. A l’origine nous avions une offre computer as a service lancée avec l’opérateur américain Verizon. Lequel a ouvert une branche européenne en joint venture avec Vodafone. Tous les grands opérateurs français se lancent également dans le cloud, d’où la nécessité de nous y positionner à notre tour.

Quel est aujourd’hui votre catalogue d’offres en la matière ?

Pascal Nicolakis: Nous proposons aux clients des portails sur lesquels ils peuvent choisir et mettre en place différentes configurations. Ces configurations intègrent des produits et services de HP et ceux d’autres constructeurs et opérateurs en marque blanche. Le client loue alors son environnement pour le temps qu’il souhaite. Ce public cloud est principalement destiné aux PME.

Nous proposons aussi du private cloud. Les grosses PME et les grands comptes qui ont les moyens d’acheter un environnement complet ont tout intérêt à le faire car c’est plus économique à long terme que la location. Dans ce cas, nous les aidons à mettre en place leur propre cloud.

Notre stratégie s’articule autour de 3 axes : l’orchestration, le cloud assure et la communication as a service. En matière d’orchestration, nous avons maintenant la capacité à automatiser un processus de bout en bout, sur le réseau, le stockage et les services. Nous sommes ainsi capables d’aller sur les API proposées par un opérateur et de les activer.

De son côté le cloud assure est la réponse de HP aux inquiétudes des clients à propos de la sécurité et les performances. HP joue ici le rôle de tiers en évaluant les performances proposées par l’opérateur au client final. Cette offre est basée sur les outils de diagnostic issus de l’acquisition de Mercury.

Enfin, avec le communication as a service, nous fournissons des portails d’agrégation qui permettent aux opérateurs de télécommunications de proposer des produits destinés aux PME, comme par exemple un service de messagerie ou de la vidéosurveillance. L’utilisateur final peut ainsi disposer de produits qui sont une agrégation de services, provenant encore une fois soit de l’opérateur, soit d’autres acteurs en marque blanche.

Quels sont les bénéfices que peuvent retirer les clients de ces offres ?

Pascal Nikolakis: Tout d’abord un gain de temps considérable. Après que le client ait choisi sa configuration, celle-ci est mise en place sous deux heures. Avec la virtualisation sans orchestration ce délai était plutôt de l’ordre de trois semaines.

Ensuite le coût. A court terme, le cloud est plus économique que l’achat d’un environnement complet. C’est donc plus intéressant pour les PME qui n’ont pas les moyens de réaliser cet achat ou pour les grands comptes qui veulent disposer d’un environnement sur une durée très courte pour faire des tests.

L’innovation est un autre argument fort. Le temps avant mise sur le marché étant très réduit, cela permet aux différents acteurs de prendre plus de risques et donc d’innover. Ils peuvent ainsi lancer des services dont la rentabilité n’est pas assurée, le coût et le temps de mise en place étant suffisamment réduits pour que le risque puisse être pris.

Il y a enfin la flexibilité. Les services qui ont une rentabilité très forte peuvent être adaptés très vite pour accueillir plus d’utilisateurs. A l’inverse, ceux qui ont une rentabilité et une utilisation plus faible que prévu voient leurs ressources diminuer pour être redéployées sur d’autres postes. Tout cela de manière automatisée,via l’orchestration.