Quelles sont les réticences que vous rencontrez au sein des entreprises ?
Pascal Nikolakis: On rencontre beaucoup de réticences de la part des DSI car cela remet en question des métiers qui n’ont plus lieu d’être avec le cloud. Avec ce dernier, c’est à l’utilisateur final qu’on confie le provisionning des environnements. Cela représente donc une rupture en terme de processus et menace certaines fonctions. Ainsi, les responsables de processus d’attribution d’adresses IP et les responsables de la sécurité qui donnaient jusque là leur feu vert pour le montage d’un service vont voir leurs métiers évoluer fortement.
Une étude récente d’IDC pointe du doigt le manque d’interopérabilité des services et donc le risque, pour le client final, d’être obligé de souscrire aux services d’un seul prestataire. Quelle est l’interopérabilité de l’offre cloud de HP ?
Pascal Nikolakis: L’offre communication as a service est un portail d’agrégation, il y a donc des plugins permettant de pointer sur d’autres offres du marché que celle de HP, y compris les services de nos concurrents car il s’agit là d’une demande des opérateurs. Aujourd’hui, il existe des plugins sur les services d’une dizaine de grands providers du marché.
En quoi votre offre se distingue-t-elle de celle de vos concurrents ?
Pascal Nikolakis: HP se positionne en tant que « cloud enabler » : nous aidons les grands comptes à créer leur cloud interne privé avec les services de multiples acteurs – y compris concurrents – en marque blanche. C’est une notion vraiment différenciatrice par rapport à la concurrence.
D’autre part, le cloud Assure – qui permet à HP de se positionner en tiers pour mesurer les performances de l’opérateur – est aussi un bon atout pour rassurer.
Comment évaluez-vous le marché et quels sont vos premiers clients pour ces offres ?
Pascal Nikolakis: Pas de réponse sur le marché ni sur les attentes en terme de parts de marché.
Verizon est le premier client, sur une offre computer as a service aux États-Unis. Des évaluations sont toutefois en cours avec les opérateurs français.
Pour le private cloud, nous sommes en train de construire les environnements de nos clients historiques dans la banque, l’énergie et même pour certains acteurs gouvernementaux.
- 1
- 2