Le mois dernier, CNBC révélait que Dell envisage une fusion inversée avec sa filiale VMware, dont il détient 80%, le reste du capital étant coté au Nasdaq. Cette opération, qui serait la plus importante jamais réalisée dans le secteur technologique, permettrait à Dell, privatisé en 2013, de retourner en bourse sans passer par une IPO dont l’issue est imprévisible.
D’autres plans existent toutefois, comme la vente de la participation de Dell dans VMware ou une introduction en bourse normale. Le conseil d’administration de VMware se réunira ce mois-ci prochain pour fixer son choix.
La fusion inversée serait la plus mauvaise des solutions envisagées pour les actionnaires de VMware indiquent deux analystes de Stanley Morgan, Keith Weiss et Sanjit Singh, dans une note qu’ont pu consulter nos confrères de Channelweb. L’opération serait selon eux avantageuse pour Dell, car elle leur procurerait des avantages fiscaux et leur permettrait d’avoir accès au trésor de guerre de VMware. En revanche, les actionnaires du spécialiste de la virtualisation s’en mordraient les doigts. Les analystes ont ainsi calculé que l’opération dévaluerait la société, aujourd’hui valorisée aux alentours de 56 milliards de dollars, d’environ 28 milliards de dollars. Ce qui est nettement plus que les 500 à 600 millions de taxes que Dell pourrait économiser chaque année en conservant sa structure actuelle.
Keith Weiss et Sanjit Singh estiment que l’action VMware, une fois débarrassée des incertitudes qui pèsent sur la société, pourrait retrouver un cours proche de 143 dollars. Frôlant les 150 dollars la veille de la publication de l’article de CNBC, le titre a ensuite plongé pour s’établir aujourd’hui aux alentours de 120 dollars.
Keith Weiss et Sanjit Singh concluent que les deux meilleures options qui s’offrent à Dell sont, soit de s’introduire en bourse, soit de conserver son statut d’entreprise privée.