En avant-première des Etats Généraux d’EuroCloud France qui se dérouleront à Paris le 15 mars, Markess International publie une étude consacrée aux infrastructures (IaaS) et aux plateformes (PaaS).

Le secteur de l’informatique et des télécoms est résolument précurseur en matière de cloud computing pour ses propres besoins internes, notamment pour les éditeurs faisant évoluer leur offre vers le modèle du SaaS, pour les hébergeurs et les SSII. Une dynamique en faveur du cloud semble également engagée pour les plus grandes entreprises du secteur de l’industrie, ainsi que dans la distribution et le secteur des services.

 

Les banques, les assurances et les administrations semblent plus en retrait, en partie pour des raisons liées à des enjeux réglementaires et de restructuration, même si leur ouverture au SaaS est effective et si elles engagent actuellement des réflexions avancées sur le IaaS. De même, la pénétration du SaaS se confirme dans les grandes organisations et les plus petites de moins de 50 employés.

 

Le IaaS plus présent dans les entreprises moyennes

En ce qui concerne le IaaS, la pénétration semble particulièrement forte dans les entreprises de taille intermédiaire (de 250 à 5.000 employés) Les plus ouvertes d’entre elles sont celles ne disposant pas de ressources informatiques suffisantes et faisant face à des restructurations importantes comme celles opérant dans les secteurs du transport et de l’assurance. Confrontées à un existant complexe et lourd, les grandes entreprises adoptent quant à elles une approche par étape qui s’étale dans le temps.

Du côté du PaaS, la pénétration est plus soutenue dans les grandes organisations (plus de 10.000 employés), les PME et plus petites ETI, notamment du secteur de l’informatique et des télécoms. Selon Markess, près des 2/3 des 110 décideurs interrogés privilégient ou privilégieront le recours à des clouds privés pour leurs infrastructures. Il peut s’agir soit de cloud privé interne à l’entreprise ou partagé ou encore mutualisé en mode privatif avec d’autres entités de la même société, soit de cloud privé externe hébergé chez un tiers et entièrement dédié.

Des approches hétérogènes


Seuls 36% de ces décideurs déclarent être ouverts à des clouds publics pour leurs infrastructures, essentiellement des responsables de PME. « Les approches ne sont cependant pas monolithiques puisque, dans la majorité des cas, les décideurs interrogés mixent plusieurs types de cloud computing en fonction des périmètres concernés par leurs infrastructures. Ainsi, 29% d’entre eux évoquent adopter une approche hybride qui combine aussi bien des clouds privés internes avec des clouds privés externes et des clouds publics », tempère Emmanuelle Olivié-Paul, directrice associée du cabinet.

Si les décideurs interrogés sont bien engagés dans le SaaS (31% des entreprises y recourent déjà) , ils semblent nettement plus attentistes en ce qui concerne les offres d’IaaS (5% des sondés) et de PaaS (2% des sondés). Beaucoup d’entre eux attendent que ces modèles, encore flous et aux frontières mouvantes à leurs yeux, soient clarifiés. Ils sont aussi en attente de retours d’expérience concrets avec des ROI précis. Seuls ces derniers permettront de lever les doutes qui subsistent en matière de sécurité (confidentialité, localisation, sauvegarde, restauration, gestion des accès et des identités), de réseau, de disponibilité et de qualité de service.

L’étude se veut toutefois optimiste, selon elle, le marché du cloud computing connaîtra une croissance à deux chiffres d’ici 2013, l’Hexagone étant légèrement en retrait par rapport aux autres pays européens. Le marché français des logiciels et services liés au cloud computing (SaaS, PaaS et IaaS) devrait atteindre 3,3 milliards d’euros en 2013 contre 2,3 milliards d’euros en 2011. A cette échéance, il devrait représenter plus de 7% du marché français des logiciels et services informatiques dans son ensemble.