Le géant mondial des services numériques DXC a reçu et étudie avec des conseillers une offre de rachat, rapporte l’agence d’information Bloomberg. « Au moins une société de de capital investissement » aurait approché la société. DXC n’a pas commenté la rumeur qui a fait grimpé son action de plus de 5% le matin suivant, portant la valorisation à environ 6,6 milliards de dollars.

DXC avait déjà été approché par Atos l’an dernier prêt à débourser 10 milliards de dollars pour son rachat. Le groupe français avait déclaré vouloir « créer un leader des services digitaux ». Il s’était finalement retiré après que DXC ait qualifié son offre d’inadéquate. Le projet avait à l’époque inquiété les investisseurs qui considéraient comme trop risqué un rapprochement entre deux géants de l’infogérance, un marché en déclin depuis des années.

Depuis DXC a donc fait route à part et annoncé au début de l’année vouloir se délester d’actifs non stratégiques d’une valeur de 500 millions de dollars. Son activité a fondu ces dernières années avec un chiffre d’affaires passé de 24,5 milliards de dollars en 2018 à 16,2 milliards en 2022. Mais le groupe est redevenu profitable avec un bénéfice net de 736 M$ en 2022 contre une perte de 146 M$ un an plus tôt. Ce qui peut justifier le regain d’intérêt de potentiels acheteurs.

Atos a pour sa part annoncé un projet pour scinder en deux ses activités, séparant les services historiques d’infogérance des activités à plus forte croissance, comme IBM l’a fait avant lui avec Kyndryl. Si le projet est mené à son terme avec la création de la société autonome Tech Foundations, un rapprochement avec un autre acteur pour un projet de consolidation serait sans doute plus facile à l’avenir.