HubiC, une société de stockage et de partage de fichiers détenue par Jezby Ventures, le fonds de développement d’Octave Klaba, va reprendre Blade. En effet, la société française qui propose Shadow, un service de PC virtuel par abonnement pour les gamers, était en redressement judiciaire depuis mars et cherchait un repreneur.
« Très heureux d’avoir été retenu par le tribunal de commerce de Paris », déclare le PDG et fondateur d’OVHcloud sur Twitter. « L’ambition est simple : bâtir la meilleure offre du cloud gaming au monde ! On a désormais tout dans une seule boîte : équipe talentueuse, aucun souci de Capex, le marché mondial ! ».
Tous les emplois seraient préservés, à l’exception de celui de l’actuel directeur technique, Jean-Baptiste Kempf. Ce dernier fait partie des six employés de Blade ayant porté le dossier concurrent soutenu par Iliad, le groupe de Xavier Niel.
« Les deux offres présentées étaient très proches », précise Maître François Kopf, l’avocat de Jezby, mais celle retenue « avait le soutien de l’administrateur judiciaire, du représentant des créanciers » et de l’un des cofondateurs de Blade, Stéphane Héliot. De plus, le tribunal a relevé la « constance » d’Octave Klaba dans « son implication et son engagement ». Selon NextImpact, « le prix supérieur proposé par HubiC, le coût de licenciement inférieur » a également pesé dans la balance.
Le prix de cession a été porté à 5 millions d’euros avec un accès à 15% du capital pour les salariés. L’entrée de Blade dans le groupe OVH sera assortie d’un investissement de 30 millions d’euros dans ses infrastructures.
« Nous sommes très heureux et enthousiastes de rejoindre Octave Klaba et son équipe. C’est une chance formidable pour Shadow de poursuivre cette aventure en mettant son innovation au service du plus grand nombre », déclare Stéphane Héliot.
« Nous avons hâte de partager nos domaines d’expertise et de démarrer ensemble les premiers chantiers, pour revenir rapidement vers nos clients avec des annonces fortes », ajoute Octave Klaba dans un communiqué. L’entrepreneur entend exporter Shadow dans d’autres pays tels que l’Allemagne, le Canada et Singapour. Au-delà du jeu vidéo, Blade devrait faire partie du projet de bouquet alternatif européen concurrent d’Office365 de Microsoft et de G-Suite de Google.