L’exercice 2017 aura été contrasté pour l’intégrateur systèmes et stockage parisien ArcITek, qui a bouclé son année fiscale fin septembre. Si le premier trimestre a été « très bon », le deuxième trimestre a été « morbide » et le troisième « moyen », selon les termes de son PDG, Taniel Doniguian. Heureusement, le quatrième trimestre a été exceptionnel. À l’arrivée, la société parvient à afficher une légère croissance de ses revenus, à 10,8 M€ (contre 10,5 M€ sur l’exercice précédent) et à améliorer sa rentabilité, grâce à l’accent mis sur la production des services en interne. Deux facteurs ont bridé la croissance : l’attentisme qui a précédé l’élection présidentielle et la pénurie de disques flash qui a démesurément allongé les délais de livraison. Ainsi, selon son PDG, Arcitek démarre son année fiscale 2018 avec 3,5 M€ de chiffre d’affaires déjà facturés, constitués pour l’essentiel de dossiers flash décalés de l’exercice précédent.

Toujours est-il que c’est le deuxième exercice de croissance modérée qu’enregistre ArcITek. Une réalité que la société doit désormais prendre en compte, elle qui était passée de 0 à 9,4 M€ de chiffre d’affaires entre 2012 et 2015. Ne pouvant espérer revenir à un rythme de croissance organique aussi soutenu, elle étudie désormais une solution de croissance externe pour atteindre la taille critique et prétendre soumissionner à de plus gros appels d’offres. Plusieurs options s’offrent à elle : acquérir une entreprise de services, pour accélérer sa transition vers les services Cloud, acquérir une société de négoce orientée projets, en misant sur les effets de volumes, ou acquérir une entreprise régionale pour asseoir sa couverture nationale. Le choix se fera en fonction des opportunités.

Le Cloud, c’est en effet le nouveau virage que vient de prendre la société et qui sera l’un des moteurs de sa croissance sur l’exercice 2018. La société vient ainsi d’être certifiée AWS et affiche de fortes ambitions en la matière. « On a tous les outils pour faire de l’automatisation et de l’orchestration dans le Cloud, expose Taniel Doniguian. On va proposer à nos clients de les transférer dans le Cloud et de gérer leur infrastructure une fois qu’elle aura été migrée ».