C’est par un tweet assassin que le CEO d’AWS, Andy Jassy, a répondu à Oracle. La firme californienne a fait remarquer à plusieurs reprises que le géant de Seattle utilisait les bases de données Oracle, preuve que celles-ci étaient supérieures aux bases de données AWS.  « L’activité consommateurs d’Amazon a abandonné la data warehouse Oracle le 1er novembre et migré sur Redshift. D’ici la fin de 2018, 88% de leurs bases de données (et 97% des bases de données des systèmes critiques) auront migré vers Aurora et DynamoDB », peut-on lire dans le tweet.

Il y a un an, présentant Oracle 18 c, la version automatisée de sa base de données à la conférence Oracle OpenWorld 2017 de San Francisco, le président directeur technique et CEO d’Oracle, Larry Ellison, avait tiré une salve de missiles contre son concurrent. Il avait expliqué que cette base de données automatique était réservée aux clients « qui souhaitent payer moins cher que pour AWS ». Il avait ajouté qu’Oracle 18c était, contrairement à l’Elastic Compute Cloud d’AWS, véritablement élastique, le système ajoutant des ressources lorsque c’était nécessaire et les restituant lorsqu’elles n’étaient pas utilisées, alors que le produit d’Amazon nécessitait un provisionnement humain et que les utilisateurs payaient des ressources dédiées qu’elles soient utilisées ou non. Il avait encore affirmé que si le prix de base de l’offre était le même que celui de son concurrent, le fonctionnement d’Oracle 18c était si rapide que le coût actuel de la base ne représentait « qu’une fraction du coût de Redshift chez Amazon, ou une fraction de ce que coûtent les autres bases de données dans les autres clouds ».

On s’attend à ce que l’homme d’affaires profite d’une prochaine apparition en public pour riposter à Andy Jassy en donnant libre cours à son immodestie et à sa rosserie coutumières.