Cela fait bientôt un an que Comparex est mis en vente par son actionnaire Raiffaisen Banking Group Austria. Sans succès apparemment.

En mai 2015, le groupe bancaire coopératif autrichien, suite à des investissements malchanceux en Russie et en Ukraine, a mandaté Jefferies afin de trouver avant le 31 décembre un acheteur pour le spécialiste de la gestion des licences logicielles. Bien qu’opérant pour une soixantaine d’éditeurs (Adobe, CA, IBM, Citrix, VMware…), Comparex tire une bonne partie de ses revenus de la revente de logiciels Microsoft.

En septembre 2015, s’appuyant sur des sources proches du dossier, TheRegister révélait que seuls deux fonds d’investissement, dont le nom n’était pas communiqué, avaient manifesté de l’intérêt pour l’entreprise. Sept mois après, le délai fixé étant dépassé depuis longtemps, nos confrères ont interrogé le groupe bancaire pour connaître l’état d’avancement des négociations. « Elles son en cours », leur a-t-il été répondu sans plus de précisions.

A en croire des sources proches du dossier il n’en est rien. « Comparex n’a pas trouvé d’acquéreur et est retiré du marché », a expliqué l’un d’eux. « Le processus de vente est un fiasco », a déclaré un autre informateur. D’après eux, aucun des deux candidats n’a estimé qu’il s’agissait d’un investissement judicieux. « C’est un domaine difficile », a confirmé à nos confrères un concurrent de Comparex. « Le direction prise par Microsoft est que chacun utilise des licences basées sur la consommation à travers Azure et Office 365. C’est la négation des accords Enterprise Agreement. »

Les candidats sont d’autant plus méfiants que le spécialiste du Software Asset Management est un gros morceau à avaler. Présent dans 31 pays à travers l’Europe, l’Amérique, l’Asie et l’Afrique, l’entreprise a enregistré lors de son exercice 2014-2015 un chiffre d’affaires de 1,7 milliard d’euros, en progression de 258 millions d’euros par rapport à l’exercice précédent.