Comme on s’y attendait, la pandémie de Covid-19 a eu un impact défavorable sur l’emploi des cadres en général et des jeunes ainsi que des seniors en particulier. « On le sait, en période de crise, les jeunes, tout comme les seniors, sont traditionnellement les plus touchés », rappelle Philippe Dialynas, directeur général adjoint de l’Apec, dans un communiqué,

Sur le mois d’avril, les offres d’emploi ouvertes aux jeunes diplômés ont chuté de 69 % par rapport à la même période l’année dernière, contre 62 % pour l’ensemble des offres de cadres. Le secteur IT, l’ingénierie R&D et conseil et la gestion des entreprises, qui représentent près de 55 % du volume d’offres d’emploi ouvertes aux jeunes, enregistrent un recul de 70% en moyenne. Comme le reconnaît l’Apec, ses prévisions de 297.000 recrutements cadres en 2020, dont 50.000 recrutements pour les jeunes, annoncées en début d’année ne se réaliseront pas.

Pour autant, un rétablissement plus ou moins rapide du marché n’est pas à exclure. « Il s’agit d’une photographie à date, qui peut évoluer très rapidement, au diapason des effets de la reprise. Même si nous ne pouvons pas faire de pronostics sur les recrutements de cadres, nous savons que les besoins structurels vont probablement perdurer. En outre, la digitalisation des entreprises, qui s’est accélérée pendant le confinement, va continuer d’offrir des opportunités, notamment aux jeunes issus des filières technologiques », explique Philippe Dialynas. Celui-ci incite les entreprises, une fois les conditions de la reprise d’activité atteintes, à ajuster leurs critères de recrutement afin de ne pas écarter du marché de l’emploi les plus fragilisés, notamment les plus jeunes. Il ne faudrait pas pour autant oublier les seniors.