Les entreprises françaises sont de plus en plus victimes de fraudes. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par PwC. Ainsi, 68% des répondants affirment cette année avoir été victime d’une fraude, soit une progression de 13 points par rapport à l’étude publiée par le cabinet conseil en 2014. C’est un taux largement supérieur à celui constaté au niveau mondial (36%). PwC attribue principalement cette hausse à l’explosion de la cybercriminalité.

Celle-ci a touché 53% des entreprises du panel au cours des deux dernières années. C’est quasiment le double des résultats de l’enquête publiée en 2014, lorsque 28% des entreprises de l’Hexagone étaient dans ce cas.

Un chiffre qui devrait encore progresser à en croire ces dernières puisque 73% d’entre elles s’attendent à subir un attaque de ce type en 2018. Ce qui n’empêche pas la majorité des entreprises interrogées de ne prendre aucune précaution pour s’en prémunir ou y répondre efficacement. « En dépit des risques de cybercriminalité constatés par la quasi-totalité des entreprises françaises, plus de la moitié d’entre elles n’ont pas encore de plan d’action opérationnel pour répondre à une cyberattaque », constate Jean-Louis Giovanni, associé chez PwC.

Cela dit la cybercriminalité n’occupe que la seconde place du podium des risques auxquels sont confrontés les entreprises. La première place est occupée par le détournement d’actifs qui touche  56% des entreprises sondées. Le cabinet a profité de cette étude pour faire le portrait robot du collaborateur-fraudeur français (peu susceptible quant à lui de commettre une cyberattaque). Celui-ci est un homme dans 76% des cas, âgé de 31 à 40 ans, généralement cadre, souvent détenteur d’un diplôme universitaire. Il est toujours un ancien et fidèle collaborateur ou considéré comme tel.

L’étude de PwC a été réalisée pendant l’été 2015 auprès de 6.000 entreprises dans le monde. On ne connaît malheureusement pas le nombre des entreprises française ayant répondu à l’enquête.