Un an après la recommandation de la Commission européenne d’exclure les équipementiers chinois Huawei et ZTE des réseaux mobiles européens, le gouvernement allemand prend les mesures correspondantes sur l’ensemble de son territoire. Huawei et ZTE sont en effet suspectés d’espionnage pour le compte du gouvernement chinois.
« Les composants de Huawei et ZTE ne pourront plus être utilisés au cœur des réseaux 5G d’ici fin 2026 au plus tard », déclare Nancy Faeser, la ministre allemande de l’Intérieur, et « d’ici fin 2029 en ce qui concerne les systèmes d’accès et de transport 5G. »
La France a déjà pris des mesures pour interdire les composants des équipementiers chinois dans ses réseaux 5G d’ici 2028. Le gouvernement allemand, auparavant sous la direction de la Chancelière Angela Merkel, était très hésitant à en faire de même, étant donné que la Chine est un partenaire commercial de taille.
« Huawei jouit d’une plus grande part de marché à Berlin qu’à Pékin, où il se partage le marché avec ZTE et d’autres fournisseurs », rappelle le cabinet d’étude danois Strand Consult, cité par La Tribune.
Huawei défend qu’il « n’existe toujours aucune preuve vérifiable ni aucun scénario plausible selon lequel la technologie de Huawei présente un risque pour la sécurité ».
Aux Etats-Unis, les équipements et services télécoms de Huawei et ZTE sont interdits depuis 2022.