Les États-Unis durcissent encore leurs mesures contre les grandes entreprises des télécoms chinoises. Le régulateur américain des télécoms (FCC) a annoncé le vendredi 23 novembre l’interdiction des équipements et services télécoms fournis par près d’une demi-dizaine d’entre elles, avec toujours en tête de sa liste noire les équipementiers Huawei et ZTE.

En novembre 2021 l’administration Biden avait signé la loi Secure Equipment Act visant à bloquer l’autorisation des licences de réseau de plusieurs entreprises chinoises, au motif que leurs équipements présentaient « un risque inacceptable pour sécurité nationale ». Les mesures annoncées par la FCC traduisent l’entrée en vigueur de cette loi, ce qui signifie concrètement que leurs équipements ne pourront plus être importés et vendus aux États-Unis.

Outre Huawei et ZTE, le décret vise aussi les fournisseurs d’équipements de vidéosurveillance Dahua et Hikvision et le fournisseur d’équipements radio Hytera. Leurs nouvelles offres ne pourront plus passer le processus de certification de la FCC pour obtenir une autorisation de mise sur le marché. Les produits déjà autorisés par la FCC continueront à être commercialisés à ce stade mais leurs autorisations pourraient être remises en cause plus tard.

« Ces nouvelles règles représentent une part importante des actions mises en place afin de protéger le peuple américain contre des menaces à la sécurité nationale impliquant des équipements télécoms », a justifié Jessica Rosenworcel, la présidente de la FCC, dans un communiqué de presse.

Dès 2019, les États-Unis avaient adopté un programme de 1,9 milliard de dollars qui visait à retirer les équipements Huawei et ZTE des infrastructures des opérateurs de télécommunication. L’été dernier la présidente de la FCC avait tiré la sonnette d’alarme en estimant que 3 milliards de dollars supplémentaires étaient nécessaires pour le mener à bien.

Ce bannissement des équipements chinois des infrastructures sensibles n’est qu’un des volets dans la guerre commerciale et technologique que se livrent la Chine et les États-Unis depuis plusieurs années. Les nouvelles restrictions mises en place en septembre pour contrôler les exportations de semi-conducteurs vers la Chine en sont un autre développement récent.