Le Syntec Numérique dévoile la deuxième vague de son baromètre Covid-19 qui vise à cerner l’impact de la crise sanitaire sur les performances économiques de ses membres. Ce baromètre s’appuie sur enquête flash en ligne réalisée du 20 avril au 24 avril 2020 ayant obtenu 176 réponses.

Cette deuxième vague confirme que la situation économique des répondants a continué de se dégrader par rapport à la première vague du sondage (qui avait été conduite du 30 mars au 7 avril et avait suscité 166 réponses). Désormais 81% des chefs d’entreprise interrogés (contre 74% lors de la première édition) anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires prévisionnel sur le deuxième trimestre 2020. En moyenne, ils envisagent un recul de 25,1% de leur CA (contre -22,9% début avril). Pour le deuxième semestre 2020, le secteur anticipe une baisse moyenne de 16,7% de son chiffre d’affaires .

Seuls 60% des projets sont maintenus, 30% étant suspendus et 10% arrêtés. Les TPE sont plus touchées que les moyenne et grandes entreprise avec 46% de leurs projets/missions suspendus et arrêtés.

Face à cette situation, les entreprises du numérique sont de plus en plus nombreuses à recourir à l’activité partielle (71% contre 66% début avril) pour environ 35,5% de leurs salariés. Le Syntec estime ainsi que 23,8% des salariés du secteur (120 000 personnes) sont désormais en chômage partiel. C’est quasiment deux fois plus que début avril (13%). Les entreprises du numérique plébiscitent également les dispositifs sociaux et financiers permettant de préserver leur trésorerie : près de 6 répondants sur 10 déclarent qu’ils ont eu ou pourraient avoir recours aux délais de paiement d’échéances sociales ou fiscales, et plus de 4 sur 10 se sont tournés (ou prévoient de le faire) vers les prêts garantis par l’État.

À l’inverse, 55% déclarent avoir été confronté à une demande d’allongement des délais de paiement. Et 76% ont dû faire face à des demandes de renégociations tarifaires : Pour 30%, cela représente plus de 5% de leurs clients (en moyenne 13% de leurs clients). C’est davantage les ETI et les grandes entreprises qui sont concernées par ce phénomène.

À noter également que, plus le temps passe plus les entreprises du numérique sont pessimistes s’agissant de la reprise. L’horizon de la reprise s’éloigne par rapport à la première vague du baromètre : les répondants sont de plus en plus nombreux (96% contre 89% début avril) à anticiper une reprise lente étalée sur plusieurs mois voire un an.

Dans ce contexte, une majorité d’entreprises craignent que le ralentissement de l’économie française et mondiale finisse par mettre en difficulté leur trésorerie. Un répondant sur 2 (47%) anticipe des difficultés de trésorerie d’ici à la rentrée de septembre, et 80% d’ici à la fin de l’année.