Le rachat des puces de Toshiba devient un feuilleton de plus en plus confus. Alors qu’à l’issue un énième rebondissement on pensait qu’un accord avec Western Digital était possible, la machine s’est à nouveau grippée fin août. Le patron de WD, Stephen Milligan, qui avait le voyage à Tokyo pour finaliser un accord est rentré bredouille, les deux parties n’ayant pas réussi à s’accorder sur la participation de l’Américain dans la future société. Le conglomérat japonais a alors fait savoir qu’il poursuivait les discussions, non seulement avec ce dernier mais aussi avec les deux autres consortiums prétendants (menés respectivement par Bain Capital et Foxconn).

Pour compliquer encore les choses, Bain Capital, associé cette fois à Apple a entretemps fait une nouvelle offre, légèrement supérieure (18 milliards de dollars au lieu de 17 milliards de dollars).

Pourtant, pour peser sur les négociations, Stephen Mulligan s’était fendu le 11 août d’une lettre d’excuses destinée au patron de Toshiba, Satoshi Tsunakawa. Il y regrettait les tensions provoquées par les poursuites qu’il a engagées à l’encontre du conglomérat. « Je comprends que le litige et les différends actuels aient provoqué un réel mécontentement chez certains au sein de Toshiba. Cela est regrettable et je suis profondément désolé des sentiments que cela a provoqué », écrivait le CEO, précisant qu’il n’est pas de nature procédurière et qu’il n’a jamais traîné la moindre personne en justice. Il insistait sur un autre point qui aurait dû satisfaire les Japonais. Il indiquait en effet dans sa missive que sa société se contentera de détenir des obligations convertibles de la société et donc ni droits de vote, ni siège au conseil d’administration. Une promesse destinée également à amadouer Apple, lequel a peur de voir un de ses fournisseurs, numéro deux mondial du secteur, tomber dans les mains de WD, numéro trois du secteur.

Ce courrier n’a, comme on l’a vu, apparemment eu l’effet escompté sur le cours des négociations., lesquelles se poursuivent. Mais comme le rappelait Stephen Milligan : le temps presse.