Après l’échec de premières discussions de fusion en 2021, l’américain Western Digital et le fabricant japonais de puces-mémoires Kioxia (ex Toshiba Memory) ont repris leurs pourparlers en début d’année. Alors que l’effondrement du marché de la mémoire flash met sous pression les deux acteurs, la mise au point d’une structure d’accord s’accélère, ont indiqué des sources proches du dossier à Reuters. L’entité fusionnée serait détenue à 43% par Kioxia, 37% par Western Digital et le reste par les actionnaires existants des sociétés.

Il est aussi évoqué une scission chez Western Digital pour séparer ses activités de mémoire flash et de disques durs. L’opération préparerait le terrain pour un accord donnant naissance à un nouveau géant qui contrôlerait un tiers du marché mondial du flash NAND, le mettant à égalité avec Samsung, l’actuel numéro un. Ce plan est aussi poussé par l’investisseur activiste Elliott Management, qui est actionnaire de Western Digital et Toshiba.

Kioxia a été a été vendu par Toshiba Corp en 2018 à un consortium dirigé par Bain Capital pour 18 Md$. Toshiba, qui détient toujours 40,6% de Kioxia, fait lui-même l’objet d’une offre d’achat pour 15 Md$ par un consortium japonais dirigé par la société de capital-investissement Japan Industrial Partners (JIP). Si l’offre est considérée comme peu attractive par le conseil d’administration de Toshiba, le ralentissement des activités du groupe et de sa filiale amenuisent ses marges de négociation.