TD Synnex, le géant mondial de la distribution informatique, est fragilisé à son tour par les effets de la chute du marché du PC. Sur son second trimestre fiscal clos fin mai, son chiffre d’affaires a reculé de 7,9% à 14 Md$ contre 15,2 Md$ un an plus tôt. Le groupe qui était encore en croissance au T4 2022 (+4%), avait déjà vu ses revenus baisser de 2% au T1 2023. Il peut compter heureusement sur un portfolio diversifié pour amortir le choc.

« Notre large gamme de produits et services de bout en bout nous a permis de réaliser une croissance dans les solutions avancées et les technologies à forte croissance, alors que l’industrie continuait d’être affectée par la baisse post-pandémique de la demande de produits de l’écosystème PC », a résumé dans un communiqué Rich Hume, le PDG de TD Synnex.

Cette chute de l’activité « Endpoint » chez TD Synnex a affecté le plus la région Amériques, dont le chiffre d’affaires est en recul de 11% à 8,7 Md$. L’Europe a mieux résisté avec une baisse de 4,1% à 4,5 Md$, en partie parce que le segment inclut ici la téléphonie mobile mais aussi en raison des bonnes performances des activités à valeur ajoutée, notamment en France.

Malgré cette baisse des revenus, le grossiste est parvenu à maintenir un bénéfice d’exploitation stable au second trimestre à 253 M$ et à améliorer ses marges, en hausse de 14 points de base pour la marge d’exploitation (1,80%) et 6 points pour la marge opérationnelle non Gaap (2,67%).

De plus, presque deux ans après sa fusion avec Tech Data, le groupe annonce avoir atteint plus tôt que prévu son objectif de 200 M$ de synergies de coûts et déclare viser 50 M$ d’économies supplémentaires sur les prochains trimestres.

Toutefois les prévisions pour le troisième trimestre annoncent une accentuation de la baisse du chiffre d’affaires, attendu entre 13,5 et 14,5 md$, soit une baisse de 10% d’une année sur l’autre au point médian.

Lors de ses échanges avec les analystes, Rich Hume a déclaré s’attendre à ce que le point bas pour les solutions « Endpoint » soit atteint au troisième trimestre. Selon lui, la stabilisation de la situation macro-économique et la normalisation de la chaine d’approvisionnement laissent entrevoir de premiers signaux d’amélioration. Et le groupe poursuit sa stratégie pour évoluer d’un partenaire de distribution traditionnel à un partenaire d’agrégation et d’orchestration de solutions.

Enfin, les technologies à forte croissance (cloud, sécurité, données, IA, IoT et infrastructure hyperscale) restent en forte croissance et représentent désormais selon le directeur financier Marshall Witt plus de 20% des facturations brutes.

« Nous restons bien positionnés pour naviguer dans l’environnement de la demande, comme le soulignent nos performance ce trimestre et nous pensons que les moteurs à long terme des dépenses informatiques restent intacts », conclut Rich Hume.