Toujours déficitaire, Sigfox a cédé son réseau allemand au fonds luxembourgeois Cube Infrastructure Managers. Les conditions financières de l’opération ne sont pas dévoilées mais selon plusieurs sources elles représenteraient plusieurs dizaines de millions d’euros.

Cette bouffée d’oxygène n’est apparemment suffisante pour maintenir l’opérateur IoT à flot. En effet, malgré un prêt garanti par l’Etat, un plan de sauvegarde de l’emploi est en cours rapporte le quotidien Les Echos. Il se traduira par 47 départs dont 25 volontaires, et 23 postes « supprimés avec des mobilités ». Comme le rappellent nos confrères, c’est loin d’être anecdotique pour une entreprise de 400 salariés.

L’opérateur toulousain est à la fois confronté à la baisse des ventes de ses antennes aux opérateurs qui exploitent une partie de son réseau, affectés par la pandémie de Covid-19, et par un décollage plus timide que prévu du marché des objets connectés. Plus de 16 millions d’objets seraient aujourd’hui reliés au réseau. C’est loin d’être anecdotique, cependant – sauf miracle – les objectifs du plan 1B23 lancé en 2018 et qui prévoyait 1 milliard d’objets en 2023, ne seront pas atteints. Résultat, le chiffre d’affaires de l’opérateur, qui plafonnait en 2019, a plongé. « C’est une année compliquée, je ne vais pas vous dire le contraire », a confié à nos confrères le PDG de Sigfox, Ludovic Le Moan.

Ce dernier est toutefois optimiste. L’opérateur a en effet signé des contrats avec DHL, Iliad ou encore LVMH pour équiper certains de leurs produits avec ses capteurs.

A présent, Ludovic Le Moan, qui envisage toujours une entrée en bourse (en 2022 et non plus en 2021), se donne deux ans pour développer des services sur un cloud Sigfox. Objectif : doubler les revenus générés par les objets connectés.