IBM France annonce un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur 5% de sa masse salariale, soit plus de 200 postes. Une centaine de suppressions de postes sont prévus au sein des fonctions de support. L’autre centaine concerne les activités commerciales, de maintenance, et les laboratoires de recherche.

La CFDT rappelle que IBM France a rapporté 191 millions d’euros de bénéfices en 2023, dispose d’une grande réserve de trésorerie et perçoit toujours le crédit impôt recherche. Le syndicat met le doigt sur la politique sociale de Big Blue qui propose des plans de départs volontaires à des salarié·e·s qui s’imaginent difficilement rester en poste jusqu’à l’âge légal du départ à la retraite alors qu’on les pousse vers la sortie.

La France est loin d’être le seul pays touché par un plan de départs volontaires du groupe. A l’échelle mondiale, les licenciements menés par IBM visent à faire « 3 milliards de dollars d’économies annuelles d’ici la fin de 2024 ».

Dans sa langue de bois habituelle, IBM déclare que ce « rééquilibrage est motivé par des augmentations de la productivité et notre effort continu pour aligner notre main-d’œuvre avec les compétences les plus demandées par nos clients, en particulier dans des domaines tels que l’IA et le cloud hybride (…) Les économies réalisées serviront à libérer de l’argent pour investir dans les compétences techniques et industrielles. »

IBM a annoncé une croissance de 4% de son chiffre d’affaires mondial, à 17,4 milliards de dollars, au quatrième trimestre de 2023. Son bénéfice d’exploitation est de 3,75 milliards de dollars.